Grande-Bretagne : la fermeture de l’espace aérien “inutile”, selon British Airways

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à l’aéroport d’Heathrow le 18 avril 2010. (Photo : Carl Court)

[19/04/2010 14:30:09] LONDRES (AFP) La fermeture de l’espace aérien britannique est “inutile”, a estimé lundi le directeur général de la compagnie aérienne britannique British Airways (BA), Willie Walsh, après un vol d’essai dimanche qui n’a révélé aucune difficulté.

“L’analyse que nous avons faite jusqu’à présent, tout comme celle d’autres vols d’essai réalisés par d’autres compagnies, fournit de nouvelles preuves que les restrictions globales actuellement imposées à l’espace aérien sont inutiles”, a déclaré M. Walsh, cité dans un communiqué du groupe britannique.

“Nous estimons que les compagnies sont plus à même d’évaluer toutes les informations disponibles et de déterminer quels risques existent, le cas échéant, pour les passagers, l’équipage et l’appareil”, a-t-il ajouté.

Cette déclaration fait suite au “succès”, selon du BA, du vol d’essai effectué dimanche par un appareil de la compagnie dans une partie de l’espace aérien interdit. Les analyses effectuées sur l’avion après ce vol “ont montré que les quatre moteurs ont fonctionné sans problème durant toute la durée du vol”, a précisé BA.

“Les données indiquent également que la performance des moteurs n’a subi aucune dégradation”, a-t-elle ajouté.

M. Walsh en conclut que “les risques sont minimes” depuis la fermeture de l’espace aérien britannique, jeudi midi, et “peuvent être gérés par des procédures alternatives”.

“Nous appelons le gouvernement à adopter de manière urgente une nouvelle politique qui nous permettrait de reprendre les vols. Nous nous basons chaque jour sur notre expertise pour évaluer les risques dans une importante gamme de problèmes de sécurité”.

“Nous estimons que nous devrions être autorisés à utiliser la responsabilité, que nous avons déjà en ce qui concerne les problèmes de sécurité, pour les récentes éruptions volcaniques en Islande”, a-t-il poursuivi.

Les ministres des Transports de l’Union européenne devaient se réunir dans l’après-midi par vidéoconférence, pressés par plusieurs compagnies aériennes qui jugent excessives les restrictions de vol imposées dans le ciel européen et s’inquiètent du gouffre financier causé par l’immobilisation des appareils.