Niches fiscales : réduction de 4 à 6 milliards d’euros en 2011, selon François Baroin

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çais du budget François Baroin lors d’une conférence de presse le 19 avril 2010 (Photo : Fred Dufour)

[20/04/2010 08:25:43] PARIS (AFP) L’objectif du budget 2011 est de réduire de 4 à 6 milliards d’euros les exonérations fiscales générées par les “niches fiscales” qui sont de l’ordre de 75 milliards d’euros par an, a précisé mardi sur France Info François Baroin, ministre du Budget.

“L’objectif cette année — on discutera avec le parlement – c’est de faire entre 4 et 6 milliards d’euros ce sera déjà un très très bel effort”, a déclaré le ministre, qui n’avait chiffré la veille que le montant minimum de la réduction de ces niches, soit 4 milliards.

L’infléchissement des déficits publics passe par la maîtrise des dépenses en trouvant “des gisements d’économie” comme par exemple les “niches fiscales” dont le montant total d’exomération s’élève à quelque 75 milliards d’euros par an, a souligné François Baroin.

Pour y parvenir, a-t-il dit, “la méthode retenue sera l’efficacité économique, la pertinence du dispositif fiscal, son obsolescence, avec un objectif: entre 4 et 6 milliards d’euros”.

Le ministre s’est refusé à préciser quelles seront les “niches” visées. “Je ne veux pas lâcher dans la nature telle ou telle niche parce que les chiens qui sortiront de cette niche, comme disent les représentants de l’administration fiscale, risquent d’aboyer trop fort”.

Il a cependant écarté la suppression des aides à la personne, ainsi que la TVA à 5,5% pour certaines professions afin de ne pas favoriser le travail au noir.

A propos du financement des retraites par de nouvelles taxes sur certaines catégories de populations aisées, François Baroin a rappelé qu'”aucune piste n’était favorisée ou écartée et que tout devait être mis sur la table”.

Le ministre a souligné l’importance du déficit public – 8% du PIB au lieu de 3% selon les critères de l’Union européenne- que le gouvernement entendait réduire “en alignant les dépenses publiques sur le coût de la vie”.