à la Bourse de New York, le 24 juillet 2009. (Photo : Chris Hondros) |
[20/04/2010 09:54:36] LONDRES (AFP) La FSA, le gendarme des marchés britanniques, a à son tour annoncé “l’ouverture d’une enquête officielle” sur Goldman Sachs, mardi, après le lancement de poursuites contre la banque new-yorkaise vendredi par la SEC, le régulateur américain.
Dans un très bref communiqué, la Financial Services Authority indique “qu’à la suite de premières investigations, la FSA a décidé d’ouvrir une enquête formelle sur Goldman Sachs International en relation avec les récentes affirmations de la SEC”. La FSA “travaillera en relation étroite avec la SEC dans cette enquête”, ajoute-t-elle.
Lundi, la FSA avait seulement indiqué qu’elle “étudiait les circonstances” de ce qui était reproché outre-Atlantique à Goldman Sachs, pour voir si cette affaire pouvait concerner des parties de la banque américaine réglementées au Royaume-Uni.
Le Premier ministre Gordon Brown avait appelé en personne dimanche à l’ouverture immédiate d’une enquête de la FSA.
Il semblerait que les faits reprochés à Goldman Sachs, pour lesquels la banque dément toute intention frauduleuse, aient eu parmi leurs principales victimes la banque britannique Royal Bank of Scotland, à cause de son rachat de la Néerlandaise ABN Amro.
Cette dernière avait garanti le produit financier de Goldman Sachs incriminé dans cette affaire, dont le prix avait fortement chuté, faisant la fortune de ceux qui avaient parié contre lui sur les marchés.
ABN avait un engagement de 909 millions de dollars dans ce produit, selon les déclarations même de Goldman Sachs.
Alors que le Royaume-Uni est en pleine campagne électorale avec des élections législatives prévues pour le 6 mai, M. Brown a vivement attaqué Goldman Sachs, dimanche sur la BBC : “Je suis choqué de cette faillite morale. C’est probablement l’un des pires cas que nous ayons rencontrés”, a-t-il lancé.
Il a appelé à “une enquête spéciale” de la FSA, et a demandé à ce qu’elle soit ouverte “immédiatement”, en coopération avec celle de son homologue américaine la Securities and Exchange Commission (SEC).
Fabrice Tourre, le responsable français de Goldman Sachs au centre de la plainte de la SEC, travaille par ailleurs actuellement dans les bureaux londoniens de la banque, à laquelle il appartient toujours quoiqu’il soit ces jours-ci “en congé”, selon celle-ci.