Le logo de Google (Photo : John Macdougall) |
[20/04/2010 13:05:11] PARIS (AFP) Les autorités de protection des données personnelles de dix pays ont écrit au géant américain Google pour l’exhorter à respecter les lois relatives à la protection de la vie privée, a annoncé mardi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
Dans ce courrier daté du 19 avril et dont l’AFP a eu copie, Alex Türk, le président de la Cnil, et ses homologues en Allemagne, au Canada, en Espagne, Irlande, Israël, Italie, Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, expriment leurs préoccupations suite au lancement le 9 février du nouveau service de réseau social de Google, baptisé Buzz.
“Nous nous inquiétons de voir que trop souvent le droit à la vie privée des citoyens du monde est laissé de côté lors du lancement de nouvelles applications technologiques”, écrivent les signataires dans cette lettre qui constitue, selon la Cnil, une “collaboration sans précédent”.
“Nous avons été troublés par votre lancement récent de l’application de réseau social Buzz, qui a été fait dans le mépris des normes et des lois fondamentales en matière de protection de la vie privée”, ajoutent-ils. “En outre, ce n’était pas la première fois que votre entreprise omettait de tenir compte du respect de la vie privée en lançant de nouveaux services”.
Lors du lancement de Google Buzz, des utilisateurs de comptes courriel Gmail s’étaient vu attribuer automatiquement, sans leur consentement, une liste de contacts comprenant des personnes avec lesquelles ils avaient communiqué le plus souvent. Google a depuis présenté des excuses et modifié son service pour répondre aux critiques sur la confidentialité.
Dans cette lettre, les autorités de protection des données reconnaissent que “Google n’est pas la seule entreprise en ligne à avoir omis de tenir compte du respect de la vie privée de ses utilisateurs au moment de lancer de nouveaux produits”.
Elles l’exhortent toutefois à montrer l’exemple, “à titre de chef de file du monde virtuel”.
Elles lui demandent “d’intégrer les principes fondamentaux de protection de la vie privée dès la conception de nouveaux services en ligne” et de se conformer “aux lois pertinentes régissant la protection des données et de la vie privée”.