Transports aériens : Nuage de cendres, pas d’incidences notables sur les exporations tunisiennes

Pas de cellule de crise à
l’UTICA, plutôt une au CEPEX pour s’occuper des
entreprises exportatrices, une autre à la
CTN axée surtout sur le transport des
passagers bloqués sur les deux rives de la Méditerranée, et bien entendu, une
autre nichée au sein de la compagnie aérienne nationale. La CTN a mis à la
disposition des passagers souhaitant se rendre en France et en Europe par voie
maritime 1.600 places sur le car ferry «Carthage» pour un départ aujourd’hui à
11H. Ces places ont été ajoutées aux 500 réservations effectuées, hors crise, il
y a quelques semaines. La Compagnie tunisienne de navigation a également
récupéré son bateau El Habib qui n’opère plus sur la ligne Sfax/Tripoli et dont
la capacité d’accueil s’élève à 1.400 places. Son départ pour Marseille est
prévu pour le mercredi 21 à 14h; quant au bateau Carthage qui revient jeudi à
Tunis, il repart vendredi à Gênes et prendra en charge les passagers en
provenance de l’Europe qui veulent rejoindre la Tunisie et ceux à partir de
Tunis qui veulent rentrer en europe.

Une situation gérable

Pour ce qui est du transport des marchandises par voie aérienne, il paraîtrait
qu’il n’y a pas eu de grands changements sauf pour les entreprises
agroalimentaires exportant les tomates et les salades vers certaines
destinations européennes et qui ont dû envoyer leurs marchandises dans des
contenaires par voie maritime.

Pour les produits périssables, tels ceux de la mer, la compagnie aérienne
nationale a trouvé la parade en envoyant la marchandise vers l’Italie et la
France via Milan et Marseille dont les aéroports sont opérationnels à charge
pour les clients de récupérer leurs produits par voie terrestre. Pareil pour des
entreprises exportant des pièces électroniques ou des collections de mode et
dont les produits ont dû transiter par Marseille pour atteindre Paris.

D’après Habib Hammami, directeur du guichet unique au CEPEX, la coordination
entre la Maison de l’exportateur et
Tunisair
a permis de bien gérer les demandes
des exportateurs et des transitaires, ceci d’autant plus que seulement 5% du
commerce extérieur est assuré par voir aérienne.

Dans l’intervalle, certains aéroports européens reprennent leurs activités,
lentement, au bout de cinq jours de paralysie provoquée par le nuage de cendres
volcaniques islandais.

Tunisair, pour sa part, maintient son programme initial à partir du mardi 20
avril. Pour ce qui est de transporter des touristes en vacances en Tunisie, 14
vols charters ont été programmés. Le programme mis en place vise à répartir les
capacités et les vols équitablement à travers les destinations, c’est-à-dire
vers la Belgique, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Autriche et la
Suisse. La compagnie aérienne nationale vient de recevoir l’accord pour 2 vols
charter sur Bâle au départ de Monastir et Djerba. Des capacités supplémentaires
sur les axes tendus de Paris et Marseille sont également prévues.

Les vols qui ont eu lieu avec un retour sur la Tunisie sont Paris, Marseille
Nice, Rome, Bruxelles, Genève, Vienne, Athènes et Zurich. De Djerba, Tunisair a
décollé vers Genève, Rome et Paris; de Monastir des vols sont partis sur
Bruxelles et Zurich. Londres pour le moment est de nouveau fermé, tout comme
l’aéroport de Francfort.

La reprise des vols se fera progressivement, quelques perturbations et retards
sont attendus. Dans pareille situations, la patience est de rigueur.

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