Eiffage : Jean-François Roverato, PDG au moins encore 1 an, cherche un dauphin

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çois Roverato, PDG d’Eiffage, le 4 avril 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[21/04/2010 15:15:45] PARIS (AFP) Jean-François Roverato, 65 ans depuis septembre dernier, a été réélu PDG d’Eiffage pour au moins un an, a annoncé le troisième groupe français de BTP dans un communiqué publié mercredi après le conseil d’administration qui suivait l’assemblée générale des actionnaires.

Renouvelé comme administrateur pour un mandat de 3 ans, M. Roverato, à la tête de ce groupe depuis 1987, ne peut exercer selon les statuts de la société sa fonction de PDG après l’âge de 68 ans et donc ne pouvait être réélu PDG pour un mandat de 3 ans.

Mais il peut être réélu chaque année lors du conseil d’admnistration suivant l’assemblée générale jusqu’à ses 68 ans, c’est-à-dire septembre 2012, indique-t-on chez Eiffage.

Le titre Eiffage était stable mercredi à la Bourse de Paris. A 16H28 (14H28 GMT), le titre valait 40,3 euros dans un marché en baisse de 0,74%.

Habitué à diriger en solitaire son groupe, qu’il a construit en réunissant plusieurs sociétés autour de Fougerolle et en le défendant avec vigueur contre l’offensive du groupe espagnol Sacyr Vallehermoso entre 2006 et 2008, M. Roverato a promis qu’il allait se lancer activement dans la recherche d’un dauphin.

“Je veux et je vais réussir ma succession et je ne commettrai pas deux fois la même erreur”, a affirmé M. Roverato lors de l’assemblée générale.

En 2007, Benoît Heitz, alors âgé de 43 ans, nommé directeur général en avril après avoir redressé les filiales polonaise et allemande, avait été obligé de quitter le groupe en décembre, M. Roverato, qui avait gardé seulement le titre de président, reprenant alors tous les pouvoirs comme PDG.

L’actuel numéro 2 du groupe est François Massé, un centralien.

M. Roverato considère que sa tâche n’est pas finie à la tête de son groupe, présent également dans les concessions, car celui-ci doit affronter les conséquences de la crise économique et financière. La division travaux publics a été affecté par le mauvais temps de cet hiver et le chiffre d’affaires du secteur construction devrait être en recul de 3% au premier trimestre 2010.

Eiffage a toutefois confirmé ses prévisions de chiffre d’affaires pour 2010, stable par rapport à 2009 (13,233 milliards d’euros).

Mais c’est la situation financière qui pose le plus de problèmes: Eiffage veut renforcer les fonds propres de la société cotée APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), fortement endettée, pour éviter un abaissement de sa note par les agences financières.

Ce renforcement des fonds propres, sous la pression des agences de notation et de l’Etat (actionnaire d’Eiffage à 20% par l’intermédiaire du FSI), passerait par une augmentation de capital de la Financière Eiffarie, qui détient 81% du capital du deuxième réseau autoroutier français.

Mais Eiffage est associé à parts égales dans la Financière Eiffarie avec Macquarie, première banque d’investissement australienne, qui refuse de participer à une augmentation de capital.

Or pour M. Roverato, les conditions actuelles du marché boursier ne permettent pas une augmentation de capital d’APRR par un appel au marché et Eiffage, qui n’en a pas les moyens, n’est pas en négociations avec Macquarie pour lui racheter sa participation dans Eiffarie.