22 avril, la Journée Mondiale de la Terre ? Vous me direz, une journée de plus
pour la sensibilisation à la protection de l’environnement ? Objection !
Celle-ci est tout de même une doyenne respectable : il y a 40 ans, le sénateur
américain Gaylord Nelson lançait la première manifestation environnementale
d’envergure aux USA !
Alors que dire de son importance aujourd’hui ? Si ce n’est rappeler que le 30
mars 2005, l’Unesco publiait la première évaluation des écosystèmes pour le
millénaire, un rapport accablant sur l’impact de l’homme sur la planète : au
cours des dernières années, les activités humaines ont modifié les écosystèmes
pour satisfaire une demande croissante de nourriture, d’eau douce, de bois, de
fibre et d’énergie… Une dégradation irréversible aux conséquences désastreuses
puisque le bien-être de l’homme est menacé d’ici à quarante ans. Vous savez de
quoi je parle, bien sûr, même s’il est souvent plus facile d’oublier d’y penser
!
Donc mon interrogation : Comment se fait-il qu’en Tunisie cette ambition
mondiale de mettre la Terre au cœur de nos préoccupations ne soit pas relayée ?
Pourtant partout dans le monde des actions sont menées et de grands groupes s’en
servent même pour faire du buzz médiatique. Citons par exemple, pour nous
rapprocher de nos préoccupations du moment, l’initiative conjointe d’Orange,
WWF
et Emmaüs d’organiser, en France bien sûr, pendant 2 jours, la collecte de vieux
téléphones portables, batteries et autres chargeurs, qui, selon l’opérateur,
seront à 80% démantelés et recyclés (valorisation des matériaux) et pour les 20%
restants reconditionnés puis revendus dans les pays émergents.
En espérant que l’année prochaine, ce nouvel opérateur téléphonique tunisien
prévoira une action engagée du même type, vu le nombre de mobiles délaissés par
des consommateurs avides de nouveautés, et impulsera ainsi une ‘green’ attitude.
En tous cas, le volcan islandais a, lui, fêté à sa manière, un peu
prématurément, cette journée pour la Terre, en empêchant une partie du trafic
aérien mondial pendant ces quelques jours, réduisant d’autant les émissions de
dioxyde de carbone (510.000 tonnes/j du trafic aérien normal contre 150.000
tonnes/j du volcan – les émissions émanant de trajets compensatoires par mode
routier notamment, même si négligeables = une économie substantielle pour la
Terre).
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