C’est en 2007 que Clarke Energy a démarré en Tunisie. Filiale
de
Clarke Energy France, elle propose des solutions de cogénération au gaz
naturel, traitement et valorisation de biogaz et traitement et valorisation de
gaz spéciaux dont le gaz de pétrole.
Entretien avec Ali Hjaiej, DG.
Webmanagercenter: Estimez-vous en tant qu’opérateur dans la
commercialisation d’équipements de cogénération que le marché tunisien soit
arrivé à maturité pour le développement d’une industrie destinée aux
énergies renouvelables?
Ali Hjaiej: Je ne pense pas que le marché tunisien soit assez réceptif quant
au principe de la cogénération. Pour qu’il le devienne, deux acteurs
principaux doivent être sensibilisés : le gouvernement et les opérateurs
(les clients).
A ce stade, l’Etat a prouvé sa volonté de développer ce domaine en mettant
en place une réglementation adéquate. Reste le deuxième acteur qui est le
client et qui est le plus concerné par la cogénération et qui devrait
envisager sérieusement les économies qu’il pourrait réaliser en adoptant
cette technique dans un contexte où la facture énergétique pèse de plus en
plus lourd sur le chiffre d’affaires.
Pensez-vous que les encouragements de l’Etat plaident en faveur de
l’adoption de techniques innovantes en matière d’économie d’énergie ?
L’évolution constante de la législation et les réglementations en Tunisie a
bien confirmé l’attention particulière accordée par l’Etat pour encourager
la production des
énergies vertes et renforcer l’efficacité énergétique.
Reste à concrétiser toutes ces actions par des projets pilotes dans certains
domaines, tels que la cogénération dans les secteurs tertiaires (hôpitaux,
ministères, hôtels…), la valorisation énergétique des déchets (décharges,
méthanisation…) ainsi que le gaz de pétrole.
Quelle est la part de Clarke Energy dans le marché national ?
C’est trop tôt de parler de la part du marché en Tunisie, car la
cogénération y est récente; par contre, je tiens à préciser que la part de
marché de la filiale Clarke Energy France qui gère la Tunisie est de plus de
80% en France, de Clarke Energy UK de plus de 85% en Grande-Bretagne, et
Clarke Energy Australie de plus de 75%, ce qui est considérable.
Vous opérez uniquement sur le marché tunisien ou vous exportez vos
équipements et votre savoir-faire dans d’autres pays? Si c’est le cas, sur
combien de pays exportez-vous vos équipements et quelle est la part des
exportations dans le chiffre d’affaires de l’entreprise?
Clarke groupe est composé de Clarke UK, Australie, France, Nouvelle Zélande,
Irlande, Nigéria, Chine, Inde et Tunisie (notre présence est très forte dans
ses pays).
Comment voyez-vous l’avenir des opérateurs dans les nouvelles énergies dans
notre pays?
Notre pays est un marché pilote en Afrique, je pense que nous devons nous
montrer optimistes quant à son évolution non seulement à l’échelle nationale
mais également à l’échelle régionale et celle de tout le continent.
Pensez-vous que l’organisation de salons tel Ecomed soit de nature à
dynamiser le marché et l’industrie des énergies renouvelables?
Le marché de cogénération et énergies renouvelable a besoin de beaucoup plus
qu’ECOMED pour qu’il arrive à maturité. Je profite de l’occasion pour
inviter les acteurs concernés par l’énergie à visiter plus qu’un salon par
an et ne pas se limiter à ECOMED et aux salons tunisiens seulement. Je pense
qu’ils doivent prendre l’initiative d’aller loin afin de ramener les
meilleures idées qui permettent de construire la Tunisie de demain, l’avenir
est à l’énergie verte.