les prix des logements anciens repartent à la hausse en Ile-de-France

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à Paris. (Photo : Stephane de Sakutin)

[27/04/2010 11:28:16] PARIS (AFP) Les prix de vente des logements anciens sont repartis à la hausse en Ile-de-France mais les notaires, malgré la pénurie des biens à vendre, ne pensent pas que ceux-ci atteignent prochainement les records de l’été 2008, avant la crise.

“Les prix devraient continuer à croître mais il serait hasardeux de parler d’un mouvement durable et profond de retour à la hausse des prix. Il est hautement improbable que les prix des logements retrouvent durablement un rythme annuel de hausse de 10 à 15%”, a déclaré Me Jean-François Humbert, président de la Chambre des notaires d’IDF, lors d’une conférence de presse.

Sur les trois derniers mois observés par les notaires (décembre 2009, janvier et février 2010 par rapport à la période comprise entre septembre et novembre 2009), le prix moyen des logements anciens est en hausse de 1,2%.

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), principale organisation du secteur, avait fait état, le 13 avril dernier, d’une poussée des prix encore plus forte (+7,6% entre le 4e trimestre 2009 et les trois premiers mois de 2010) pour l’Ile-de-France.

Les prix fournis par les notaires ne sont dévoilés qu’après la signature définitive des ventes, alors que les agents immobiliers se fondent sur les promesses de vente (qui n’aboutissent pas dans tous les cas), ce qui implique un décalage de deux à trois mois.

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ère le 15 octobre 2008 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

En Ile-de-France, le prix moyen des appartements anciens (4.520 euros/m2 en février 2010) est largement supérieur à celui où il était tombé en juin 2009 (4.330 euros/m2) et se rapproche du record de l’été 2008 (4.730 euros/m2), selon les notaires. Même constat pour Paris intra-muros où le prix de février 2010 (6.390 euros/m2) n’est plus très éloigné du sommet de l’été 2008 (6.620 euros/m2).

Pour les maisons, le prix moyen (277.600 euros en février) est toutefois encore loin de celui de l’été 2008 (311.400 euros).

Cette remontée des prix, malgré la crainte du chômage, s’explique, selon Me Humbert, par le fait qu””il y a davantage de candidats acheteurs que de biens à vendre et par la forte baisse des taux d’intérêts pour les emprunts immobiliers qui sont tombés à 3,5% sur 15 ans”.

Ce qui explique que le nombre de transactions (37.300) de logements anciens en Ile-de-France ait augmenté de 43% pour les trois mois de décembre 2009 à février 2010 par rapport à la même période un an plus tôt.

Pour le président des notaires franciliens, “les biens mis en vente trouvent facilement preneurs car il y a pénurie d’offres à cause notamment du fait qu’on ne construit pas assez de logements neufs”, ce qui empêche de nombreux propriétaires de déménager.

Les notaires mettent toutefois en garde “les vendeurs potentiels qui ne sauraient, comme aujourd’hui, se retirer durablement du marché en espérant une hausse des prix au cours des prochains mois qui reste très hypothétique”.

En effet, la solvabilité – leur capacité à rembourser leurs emprunts – des acquéreurs “sera tôt ou tard affectée par une remontée même légère des taux d’intérêt et par la réduction ou la suppression de certains avantages fiscaux”, soulignent les notaires.

Mais, pour éviter une nouvelle flambée des prix qui risque de faire chuter à nouveau le nombre des transactions, les notaires de la plus riche région française lancent un appel aux pouvoirs publics pour “libérer rapidement des terrains bien situés (pour des logements neufs) afin de calmer les tensions inflationnistes sur les marchés anciens”.