à Arhènes. (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[27/04/2010 14:34:33] ATHÈNES (AFP) La Grèce a besoin de l’argent de l’UE et du FMI d’ici le 19 mai, car elle “ne peut pas” emprunter sur les marchés, a affirmé mardi le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou.
“La date-butoir est le 19 mai car c’est à cette date qu’une obligation grecque souveraine d’une valeur de 9 milliards d’euros arrive à échéance”, a rappelé le ministre.
Or, “étant donné notre incapacité à accéder aux marchés, la procédure devra être achevée, approuvée et signée à cette date, et l’argent débloqué par le FMI et nos partenaires européens”, a dit le ministre, qui s’exprimait devant des députés socialistes grecs.
Dans ce contexte, la “situation politique de l’Europe n’aide pas” car “souvent, des voix différentes s’expriment” et l’attitude de l’Europe “manque de clarté”, a-t-il reconnu.
Le ministre avait indiqué la veille que les conditions auxquelles la Grèce pouvait emprunter sur les marchés étaient devenues “prohibitives”, sans aller jusqu’à dire que son pays était “incapable” d’emprunter.
Georges Papaconstantinou a par ailleurs prévenu que le déficit public de la Grèce en 2009, déjà réévalué par Eurostat à 13,6% jeudi dernier, pourrait atteindre 14% du PIB.
L’Office européen des statistiques (Eurostat) l’avait déjà laissé entrevoir jeudi en affirmant qu’il pourrait procéder à une “nouvelle révision de l’ordre de 0,3 à 0,5 point de PIB” à l’issue de l’enquête qu’il mène en collaboration avec les autorités statistiques grecques.
L’origine de la crise financière dans laquelle se débat la Grèce est précisément le doublement, par le gouvernement socialiste à son arrivée au pouvoir fin 2009, de la prévision de déficit public à 12,7%.
Athènes, qui a de nouveau réévalué ce chiffre en janvier, se bat depuis pour regagner la confiance des marchés.