Pôle Emploi : en mars, baisse des inscrits sans activité, mais hausse de ceux ayant une activité réduite

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és de Pôle Emploi sont rassemblés, le 20 octobre 2009 à Caen, lors d’une journée de grève et de manifestations (Photo : Mychele Daniau)

[27/04/2010 16:13:48] PARIS (AFP) Le nombre d’inscrits au chômage n’ayant aucune activité a légèrement diminué en mars en France métropolitaine (-6.600 à 2,66 millions) mais augmenté en incluant ceux qui ont une activité réduite (+18.100 à 3,89 millions), a annoncé mardi le ministère de l’Emploi.

Ces chiffres mensuels mesurent le nombre de personnes qui viennent s’inscrire à Pôle emploi pour demander un travail et bénéficier d’une éventuelle indemnisation, tandis que l’Insee mesure chaque trimestre le nombre de chômeurs, que la personne soit inscrite ou non.

Chez les personnes inscrites dans la première catégorie de demandeurs d’emploi (dite A) , Pôle emploi recense tous ceux qui cherchent tout type de contrat de travail et n’ayant pas du tout travaillé dans le mois.

La catégorie A comptait 2.661.300 personnes fin mars en métropole, soit un recul de 0,2% (-6.600 personnes) par rapport à février, selon une note du ministère.

L’autre indicateur englobe les catégories A, B et C, qui a atteint 3,891 millions fin mars (+0,5% ou +18.100) en métropole.

En comptant les départements d’outre-mer (DOM), la barre des 4 millions de demandeurs d’emploi a été franchie cet automne: Fin mars, les inscrits A,B,C étaient 4,130 millions.

Cet ensemble inclut les demandeurs d’emploi qui occupent une activité réduite dont les petits revenus sont déduits de l’indemnisation chômage. Près d’1,3 million de personnes ont ainsi un pied dans l’emploi, un pied dans le chômage. Tous sont tenus de faire des “actes positifs de recherche d’emploi”.

Pour les moins de 25 ans, le mois de mars a fait apparaître une nouvelle baisse consécutive des inscriptions (-1% en catégorie A et -0,5% en catégorie A,B,C), délicate à interpréter car cette tranche d’âge compte une partie de jeunes tentés de ne pas s’inscrire car n’ayant pas droit à une indemnisation.

C’est en Haute et Basse-Normandie, ainsi qu’en Picardie et Nord-Pas de Calais que la part des jeunes inscrits au chômage est la plus élevée. La situation y est de ce point de vue plus grave que dans les DOM.

Plus souvent en intérim et en CDD que leurs aînés, les jeunes avaient été les premiers touchés par la crise.

Les chiffres de mars donnent deux autres motifs de préoccupation pour les pouvoirs publics. Chez les seniors (personnes de 50 ans ou plus), la hausse des inscriptions au chômage continue (+1,1% par rapport à février en catégorie A et +21,2% sur un an. +1,2% en A, B, C sur un mois).

Et le chômage de longue durée s’aggrave avec un nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus en hausse de 2,6% par rapport à février et de 31,4% sur un an (1,374 millions de personnes catégories A, B, C), selon le ministère.