ères le 28 avril 2010 à Tokyo (Photo : Toshifumi Kitamura) |
[28/04/2010 05:14:24] TOKYO (AFP) Les Bourses d’Asie plongeaient à leur tour mercredi, gagnées par les craintes de propagation de la crise grecque à d’autres pays, mais l’euro se redressait quelque peu face au dollar après des déclarations rassurantes du président de la Banque centrale européenne (BCE).
L’agence de notation Standard & Poor’s a semé la panique mardi sur les marchés en abaissant de trois crans la note de la dette de la Grèce, de “BBB+” à “BB+”, la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs. Elle a aussi réduit la note souveraine du Portugal de deux crans, de “A+” à “A-“.
“La note de la Grèce est maintenant inférieure d’un cran à celle de l’Inde”, constatait dans un rapport Sébastien Barbe, analyste au Crédit Agricole CIB. “Les autorités politiques vont probablement tenter de rassurer les marchés” dans le courant de la journée de mercredi, pronostiquait-il. Il est “hors de question” que la Grèce ou n’importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut sur ses emprunts, a d’ailleurs affirmé mardi soir le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean Claude Trichet.
éficit public et de la dette de la Grèce depuis 2006 (Photo : AFP/Infographie) |
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei perdait 2,47% à la mi-séance tandis qu’à Hong Kong, l’indice Hang Seng lâchait 1,53% dans le courant de la matinée.
Vers 02H25 GMT, Sydney cédait 1,39%, Séoul 1,25%, Singapour 1,23%, Taipei 1,19%. A Shanghai, l’indice composite ne reculait que de 0,15%.
Ces pertes étaient plus modérées que celles de la plupart des Bourses européennes la veille. Mardi, Paris avait dégringolé de 3,82%, Londres de 2,61%, Francfort de 2,73%, Milan de 3,28%, Bruxelles de 3,34%.
A New York, l’indice vedette Dow Jones avait abandonné 1,90%.
Selon Koon Goh, économiste chez ANZ Bank à Wellington, “les nouvelles dégradations de la note de la Grèce n’étaient qu’une simple question de temps, mais l’action agressive de Standard & Poor’s a pris les marchés par surprise”.
éance le 27 avril 2010 à New York (Photo : Chris Hondros) |
“Les projecteurs vont maintenant davantage se tourner vers d’autres pays lourdement endettés de la zone euro, et les investisseurs vont probablement exiger des primes de risque plus élevées pour acheter des obligations d’Etat”, a-t-il prédit, cité par Dow Jones Newswires.
Outre la Grèce et le Portugal, l’Espagne et l’Irlande sont considérés comme les pays les plus risqués de la zone euro. Ce groupe d’Etats est parfois désigné en anglais par l’acronyme peu flatteur de “PIGS” (“cochons”, le “s” représentant l’Espagne, “Spain” en anglais).
Mardi, les Bourses de Madrid et de Lisbonne ont chuté respectivement de 4,19% et 5,36%, dans le sillage de la Bourse d’Athènes qui avait perdu près de 6%, sa plus forte baisse depuis octobre. L’Irlande, également dans l’oeil du cyclone par la taille de son déficit, a vu son indice se replier de 3,70%.
“Je n’ai jamais compris pourquoi certains pouvaient croire que la crise dans la zone euro était réglée”, a philosophé Charlie Aitken, directeur chez Southern Cross Equities en Australie.
Tombé mardi sous la barre de 1,32 dollar pour la première fois depuis fin avril 2009, l’euro se redressait légèrement mercredi matin en Asie après les déclarations de M. Trichet. Vers 02H45 GMT, il valait 1,3203 dollar, contre 1,3174 dollar à 21H00 GMT la veille. La monnaie européenne remontait également face à la devise japonaise. Vers 02H45 GMT, l’euro valait 123,13 yens contre 122,84 yens à 21H00 GMT.