Grèce : Van Rompuy exclut de restructurer la dette, sommet de la zone euro vers le 10 mai

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éen à Strasbourg (Photo : Georges Gobet)

[28/04/2010 05:04:07] TOKYO (AFP) Il n’est “pas question de restructurer la dette” de la Grèce, a affirmé mercredi à Tokyo le président de l’Union européenne (UE) Herman Van Rompuy, qui a convoqué un sommet des pays de la zone euro sur la crise grecque aux alentours du 10 mai.

Les négociations entre la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) “se poursuivent”, a déclaré M. Van Rompuy au cours d’une conférence de presse en marge d’un sommet Japon-UE.

“Elles sont sur la bonne voie et il n’est pas question de restructurer la dette”, a-t-il affirmé, rejoignant le point de vue exprimé par plusieurs autres dirigeants européens ces derniers jours.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a lui aussi assuré mardi soir aux Etats-Unis qu’il était “hors de question” que la Grèce ou n’importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut sur ses emprunts.

“Je confirme que j’ai l’intention de convoquer une réunion de l’Eurogroupe, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, autour du 10 mai”, a par ailleurs annoncé M. Van Rompuy.

“Sur la base d’un rapport qui sera finalisé dans les prochains jours, les chefs d’Etat et de gouvernement décideront de l’activation du versement de l’aide actuellement en discussions entre la Commission européenne, la BCE et le FMI, et bien sûr le gouvernement grec”, a-t-il ajouté.

Une telle réunion au plus haut niveau sera sans précédent depuis le tout premier sommet de ce type, qui s’était déroulé à l’automne 2008 à Paris, à l’époque sur la crise financière.

Son objectif sera d’activer le plan d’aide à la Grèce, passant par des prêts de 30 milliards d’euros des pays de la zone euro pour 2010, et de quelque 15 milliards d’euros du FMI, si la Commission européenne et la Banque centrale européenne confirment que la requête d’Athènes est bien justifiée.

L’agence de notation Standard & Poor’s a semé la panique mardi sur les marchés en abaissant de trois crans la note de la dette de la Grèce, de “BBB+” à “BB+”, la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs.