érémonie de bienvenue réservée au président français à Pékin, le 28 avril 2010 (Photo : Minoru Iwasaki) |
[28/04/2010 11:39:27] PEKIN (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi à Pékin que la France et la Chine allaient réfléchir ensemble “à un nouvel ordre monétaire multipolaire”, à l’issue d’un entretien avec son homologue chinois Hu Jintao.
“Nous allons préparer très en amont la présidence française du G20 en réfléchissant à un nouvel ordre monétaire multipolaire”, a dit M. Sarkozy, dont le pays assume la présidence du G20, rassemblant les vingt premiers pays développés et émergents, à partir de novembre.
Lors de la même conférence de presse, le président chinois Hu Jintao s’est pour sa part félicité de la visite d’Etat de trois jours en Chine du président français, estimant qu’elle ouvrait “une nouvelle page” dans les relations bilatérales, mises à mal en 2008 par la question du Tibet.
Dans ce contexte apaisé, Nicolas Sarkozy a prôné la mesure sur les dossiers divisant la Chine et ses partenaires commerciaux comme la question de la sous-évaluation du yuan.
“La conviction française est qu’il est parfaitement improductif de s’accuser les uns les autres. Il est beaucoup plus intelligent de préparer l’évolution nécessaire de l’ordre monétaire du XXIe siècle”, a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis, l’Union européenne, mais aussi désormais des pays émergents estiment que la sous-évaluation de la monnaie –qui fait baisser le prix des produits chinois– donne un avantage concurrentiel injuste à la Chine.
“Nous allons réfléchir et travailler ensemble”, a assuré M. Sarkozy, en ajoutant : “Tout comme nous allons réfléchir à la régulation des prix des matières premières”.
Durant leurs entretiens “approfondis”, les deux chefs d’Etat ont passé en revue des dossiers internationaux, notamment de celui du nucléaire iranien, mais aussi des sujets économiques bilatéraux, comme de la coopération franco-chinoise dans le domaine du nucléaire civil, avait un peu plus tôt indiqué Nicolas Sarkozy.
Alors que le premier béton du deuxième réacteur nucléaire de type EPR vendu par le français Areva à la Chine vient d’être coulé, Nicolas Sarkozy a affirmé “souhaiter que (les deux parties) puissent discuter de deux tranches supplémentaires sur le site” de Taishan, dans la province du Guangdong (sud).
Il a précisé espérer “un accord intergouvernemental à l’automne” à ce sujet, à l’occasion de la visite prévue en France du chef de l’Etat chinois.
Les deux réacteurs nucléaires de 3e génération ont été vendus en novembre 2007 par Areva pour 8 milliards d’euros, combustible compris.