La Bourse de Paris toujours en recul : la méfiance persiste

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ège historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

[28/04/2010 11:15:27] PARIS (AFP) La Bourse de Paris restait entraînée dans une spirale baissière mercredi en milieu de journée (-1,67%) dans un marché nerveux, secoué par la crise grecque, la dégradation de la notation du Portugal et confronté à une crise de confiance envers la zone euro.

Après une perte de près de 4% mardi, le marché parisien a ouvert en recul de 0,76% et les pertes se sont accentuées dans le courant de la matinée jusqu’à -2,5% avant de se reprendre légèrement en milieu de journée.

A 12H40 (10H40 GMT), le CAC 40 perdait 62,92 points pour s’inscrire à 3.781,66 points dans un marché très actif en terme de transactions avec plus de 3 milliards d’euros échangés.

Les cours des entreprises françaises, pourtant très éloignés de la problématique grecque et peu sensibles aux grandes questions macroéconomiques qui agitent les pays de la zone euro, sont affectés par le manque de confiance général envers la zone euro.

Ce manque de confiance s’est accentué avec l’aggravation de la crise grecque, l’impossiblité des Européens à se mettre d’accord pour renflouer rapidement la Grèce, la dégradation de la notation de la dette du Portugal et la décision par Standard and Poor’s de classer la dette grecque dans la catégorie “spéculative”, à savoir “pourrie” en langage financier.

La quasi totalité des titres cédaient du terrain avec en première ligne les valeurs bancaires.

“Le marché ignore totalement les bonnes nouvelles du côté des entreprises pour se focaliser sur la gestion européenne de la crise grecque”, a souligné Franklin Pichard, analyste chez Barclays. “Sur le papier, le scénario noir est possible (faillite de la Grèce ou sortie de la zone euro) mais il n’est dans l’intérêt de personne que cela se produise (y compris les hedge funds)”, a-t-il ajouté.

Cela n’empêche pas les marchés d’évoquer de plus en plus ouvertement le risque d’un défaut de paiement de la Grèce ou d’une sortie de la zone euro.

“Le fait que les problèmes de la Grèce et du Portugal aient autant pesé sur les Bourses américaines et asiatiques est un signe très inquiétant et illustre la défiance des marchés envers la zone euro”, a expliqué Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.

Sur le front des valeurs, le Crédit Agricole cédait 5,42% à 10,82 euros, la Société Générale (-3,13% à 39,76 euros) et la BNP Paribas (-1,58% à 49,93 euros).

Parmi les autres valeurs subissant des mouvements violents, Rhodia perdait 7,01% à 16,65 euros après avoir enregistré un bon résultat trimestriel mais qui avait déjà été largement intégré dans les cours la veille.

Technip affecté par une dégradation de sa notation par Credit Suisse cédait 4,5% à 58,32 euros. Les analystes de la banque suisse sont passés à “neutre” sur cette valeur contre “surperformer” auparavant.

Renault perdait 4,53% à 34,56 euros, malgré de bons chiffres trimestriels mais le marché s’inquiéte des perspectives à plus long terme.

Seul, le groupe pétrolier Total soutenu par les bons résultats de sa concurrente Shell, réussissait à surnager et gagnait 0,25% à 41,66 euros.

Euronext (CAC 40)