êts hypothécaires de la banque Godman Sachs, le 27 avril 2010, devant le Sénat américain. (Photo : Jim Watson) |
[30/04/2010 04:58:45] NEW YORK (AFP) La Justice américaine a ouvert une enquête criminelle contre la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, ont affirmé jeudi soir plusieurs médias américains dont le Wall Street Journal et le Washington Post.
“Des enquêteurs fédéraux mènent une enquête criminelle pour déterminer si Goldman Sachs ou ses employés se sont livrés à des fraudes boursières en relation avec le courtage de produits hypothécaires”, écrit le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.
L’enquête ouverte par un procureur fédéral de Manhattan en est au stade préliminaire, et aurait débuté à la suite d’un dossier transmis par le gendarme américain de la Bourse (SEC), selon le journal. La SEC a lancé une plainte contre la banque d’affaire et l’un de ses employés, le français Fabrice Tourre, les accusant d’avoir trompé des clients en leur vendant des produits financiers adossés au marché très risqué de l’immobilier américain, qui s’est effondré en 2007.
Beaucoup d’enquêtes criminelles sont lancées sans que le gouvernement ne dépose de plainte, et dans ce cas précis, les enquêteurs n’ont pas encore décidé s’ils allaient le faire ou non, ont précisé ces sources au quotidien.
Un porte-parole de Goldman Sachs joint par l’AFP a réagi aux informations de presse en indiquant que “vu l’attention donnée ces derniers temps à l’entreprise, nous ne sommes pas surpris d’articles évoquant une enquête et nous allons collaborer pleinement à tout demande d’information”. Le New York Post indique de son côté sur son site internet jeudi que la banque pourrait “bientôt” mettre fin à l’amiable aux poursuites de la SEC.
“Goldman Sachs pourrait bientôt trouver un accord avec la SEC, choisissant de mettre fin à ce bras de fer plutôt que d’endurer encore l’embarras public subi mardi à Washington”, écrit le New York Post, en référence à l’audition du groupe devant une commission sénatoriale américaine qui a duré près de 11 heures mardi. “Il est presque certain qu’il y aura un accord à l’amiable”, affirme le journal, citant des sources proches du dossier.
Une source proche du dossier jointe par l’AFP a remarqué que “la SEC n’avait jusqu’à présent pas donné la possibilité à Goldman Sachs de trouver un accord à l’amiable pour mettre fins aux poursuites”.