à New York (Photo : Mario Tama) |
[30/04/2010 08:31:35] PARIS (AFP) Les Bourses européennes confirmaient leur redressement vendredi matin après avoir sorti la tête de l’eau la veille et l’euro résistait au dessus de 1,32 dollar, alors que l’adoption du plan d’aide d’urgence à la Grèce est imminente.
Les Bourses des pays européens aux déficits publics inquiétants, surnommés les “PIIGS” (Portugal, Italie/Irlande, Grèce et Espagne), grimpaient quelques minutes après l’ouverture.
La Bourse d’Athènes gagnait ainsi 2,73% à 1.879,29 points, Lisbonne prenait 1,60% et l’indice madrilène Ibex-35 était en légère hausse de 0,29%.
L’accord entre Athènes, le FMI et l’UE sur les mesures d’austérité exigées de la Grèce pour débloquer l’aide financière internationale est “très proche” et sera annoncé “d’ici dimanche” par le gouvernement grec, a indiqué vendredi une source gouvernementale à l’AFP.
été française Global Equities le 28 avril 2010 à Paris (Photo : Charly Triballeau) |
Toutefois, les places boursières des pays les moins menacés par la contagion grecque marquaient une pause, après avoir repris des couleurs jeudi.
Vers 09H30 (07H30 GMT), la Bourse de Paris piétinait (+0,10%), la Bourse de Francfort prenait 0,83% tandis que la Bourse de Londres grignotait 0,10%.
Loin d’imiter la hausse de Wall Street la veille (+1,11% pour le Dow Jones et +1,63% pour le Nasdaq), grâce à des résultats d’entreprises satisfaisants, et celle de Tokyo vendredi (+1,21%), les investisseurs faisaient preuve de prudence avant le PIB américain pour le premier trimestre. Le chiffre sera publié à 14H30 (12H30 GMT) et il devrait montrer selon les analystes que la reprise économique s’est poursuivie pour le troisième trimestre d’affilée.
De son côté, l’euro était fermement au-dessus du seuil de 1,32 dollar à 1,3293 dollar, après être tombé mercredi jusqu’à 1,3115 dollar, son plus bas niveau depuis fin avril 2009.
Le marché de la dette d’Etat respirait également, comme la veille, les taux obligataires grecs, portugais et espagnol se détendant dans l’ensemble.
Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso s’est notamment dit confiant vendredi sur le fait que la crise de la dette grecque puisse être contenue afin d’éviter toute contagion.
Vers 09H30 (07H30 GMT), les taux grecs à 10 ans remontaient légèrement à 9,059%, contre 9,04% la veille au soir. Ceux à deux ans continuaient néanmoins à refluer à 12,782% contre 12,89% la veille, loin des plus de 18% atteint mercredi en cours de journée.
Les taux longs à dix ans du Portugal, considéré comme le deuxième maillon faible de la zone euro, s’établissaient à 5,427% contre 5,48% la veille et les taux à 2 ans à 4,27% contre 4,78%.
En Espagne et en Irlande, pays également surveillés pour leurs déficits élevés, les taux à 10 ans se détendaient pour s’élever respectivement à 4,032% contre 4,05% mercredi soir et à 5,17% à 5,297%.
L’agence de notation Standard and Poor’s a dégradé mercredi d’un cran la note de la dette à long terme de l’Espagne (de AA+ à AA), après avoir abaissé mardi les notes grecque et portugaise.