Tunisie : Slim Tlatli veut créer une grande fédération du tourisme tunisien

Au cours d’une conférence de presse tenue le 29 avril 2010, le ministre du
Tourisme, M. Slim Tlatli, a estimé que globalement l’impact du nuage de cendres
n’a pas été très important pour la destination tunisienne. Dans le même sens,
l’état des réservations pour la saison 2010 est «plutôt encourageant». D’après
des enquêtes menées auprès des TO, des hôteliers et des compagnies aériennes,
les entrées, recettes et nuitées devraient être plus importantes qu’en 2008.

Il a également annoncé, comme prévu, l’ouverture des restaurants, de cafés et
des commerces dans les zones touristiques pendant le mois de Ramadhan, afin de
rassurer TO et touristes. De plus, l’idée d’une taxe d’entrée touristique semble
sérieusement étudiée afin d’«augmenter le budget de promotion de la destination
Tunisie».

Parallèlement, le ministre du Tourisme a pris acte des mutations du secteur et
du mode de consommation des touristes (choix de la destination via internet,
partage des impressions de séjours sur des forums…) et affine sa stratégie :
amélioration du produit touristique, développement des produits de niche et de
la politique de commercialisation de la Tunisie via une présence accrue des
professionnels sur le Web, etc. Et pourtant, il annonce l’abandon du projet
privé de portail marchand du tourisme tunisien (tunizie.com) faute d’adhésion
des professionnels…

Un secteur à ranimer donc ! Le ministre impulse alors plusieurs initiatives :
développement du cadre institutionnel et juridique (révision des normes de
classement des hôtels, redéfinition du rôle des acteurs du secteur touristique
tant au niveau de l’administration qu’à celui des professionnels), regroupement
des professionnels (FTAV,
FTH, loueurs de voitures…) en une fédération nationale
du tourisme afin d’améliorer la commercialisation des services et leur qualité…

La convalescence du secteur a-t-elle suffisamment duré ?