Les Grecs entre colère et résignation face à la rigueur

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ès d’un stand à journaux, le 24 avril 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[01/05/2010 07:16:13] ATHENES (AFP) Les Grecs apparaissent partagés entre colère et résignation face à la thérapie de choc que doit subir le pays en échange d’une aide financière de l’UE et du FMI, selon deux sondages publiés samedi par la presse grecque.

Près de 80% des personnes interrogées sont ainsi opposées à des coupes salariales dans le secteur privé, mais 50,6% jugent que le recours au FMI, qui prône ces coupes, était “nécessaire”, selon un sondage de l’institut Kapa auprès de 1.256 personnes, publié par le journal pro-gouvernemental To Vima.

Le même sondage dégage une majorité de 62% de Grecs se déclarant en désaccord avec les mobilisations contre l’austérité organisées ces derniers mois par les syndicats. Près de 80% des sondés sont favorables à la réduction du nombre de fonctionnaires, dont près de la moitié sont en outre ouverts à de nouvelles coupes salariales dans la fonction publique.

84% des Grecs jugent aussi que la “crise est une occasion pour aller de l’avant”, comme le martèle le gouvernement depuis des mois. Le Premier ministre Georges Papandréou conserve une popularité relativement élevée, à 42,7% contre 24,1% pour son rival de droite Antonis Samaras.

Un autre sondage, réalisé par l’institut Alco auprès de 1.000 personnes pour le quotidien populaire Proto Thema dégage au contraire une majorité de Grecs, 51,3%, décidés “à descendre dans la rue” contre de nouvelles mesures d’austérité. Ils sont aussi 48,7% à juger qu’un gouvernement réunissant tous les partis serait le plus apte à assurer la sortie de crise.

Ce sondage marque un recul à 29,7%, contre 32,1% en mars, des intentions de vote pour le parti socialiste (Pasok) au pouvoir, qui devance toutefois toujours largement la grande formation d’opposition de droite, Nouvelle Démocratie, à 20,5%.