La Grèce annonce un accord avec l’UE et le FMI et dévoile son nouveau plan d’austérité

photo_1272777276956-1-1.jpg
éou, lors d’une conférence sur l’économie, le 28 avril 2010 à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[02/05/2010 05:18:34] ATHÈNES (AFP) La Grèce dévoile son nouveau plan d’austérité draconien négocié en contrepartie d’une aide de plus de 100 milliards d’euros sur trois ans du FMI et de l’Union européenne, dont le déblocage sera débattu dimanche après-midi à Bruxelles par les ministres des Finances de la zone euro.

L’accord entre Athènes, l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en vue du déblocage de l’aide financière à la Grèce en échange d’un très net durcissement de sa cure d’austérité a été conclu samedi soir, a dit à l’AFP une source du ministère des Finances.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou doit annoncer dimanche matin, en conseil des ministres, les détails de l’accord.

M. Papandréou doit ouvrir à 06H30 GMT (09H30 locales) cette réunion par une allocution retranmise en direct par la télévision, pour “annoncer l’accord et en poser le cadre politique”, selon des sources gouvernementales.

photo_1272777344755-1-1.jpg
à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

Sauf imprévu, son ministre des Finances Georges Papaconstantinou doit ensuite présenter les nouvelles mesures d’austérité exigées par le Fonds monétaire international et les partenaires européens d’Athènes, qu’il détaillera au cours d’une conférence de presse prévue à 08H30 GMT.

Menées depuis le 21 avril à Athènes par des représentants de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du FMI, les négociations se sont poursuivies jusque tard samedi au ministère de l’Economie.

Les négociateurs se sont entendus sur “un texte commun présentant de manière détaillée les mesures et les modalités de l’aide”, selon une de ces sources.

Ouvrant la voie au déblocage de 100 à 120 milliards d’euros sur trois ans pour aider le pays à faire face à une dette de près de 300 milliards d’euros, l’accord sera ensuite examiné par les ministres des Finances de la zone euro, réunis à Bruxelles à 14H00 GMT.

L’aval final devra être donné par les chefs d’Etat et de gouvernement, probablement le 7 ou le 8 mai.

Les nouvelles mesures, d’une sévérité jamais égalée en Europe, viennent durcir un cure de rigueur adoptée en mars pour résorber le décifit public grec qui a atteint en 2009 près de 14% du produit intérieur brut.

Elles inclueraient selon les médias grecs la suppression de deux mois de salaire sur 14 pour les fonctionnaires et autant de mois de pension pour les retraités du public et du privé, ainsi qu’une nouvelle hausse de 1 à 2 points de la TVA.

Les centrales syndicales ont déjà dénoncé ce plan, contre lequel 20.000 personnes ont manifesté samedi à Athènes et Salonique à l’occasion du 1er mai. Une grève générale dans le public et le privé, la troisième depuis fin février, est prévue mercredi.

L’aide à la Grèce faisait l’objet depuis février de laborieuses tractations, essentiellement du fait des réserves de l’Allemagne, qui a cédé face à la menace d’un défaut de paiement du pays et d’une contagion de la crise à d’autres pays de la zone euro.