Transports : le volcan islandais rappelle à l’UE l’urgence de coordonner ses actions

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à l’aéroport d’Athènes, le 19 avril 2010. (Photo : Aris Messinis)

[04/05/2010 09:15:48] BRUXELLES (AFP) Les cendres crachées par un volcan en Islande ont encore perturbé mardi l’espace aérien européen et démontré “la nécessité de renforcer la capacité de réaction de l’Union européenne”, a indiqué la présidence espagnole de l’UE.

“Je vais soumettre aujourd’hui (mardi) à mes homologues des propositions pour mieux coordonner et renforcer la réaction de l’Union européenne face à des phénomènes de ce type”, a annoncé le ministre des Transports espagnol José Blanco à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues européens.

Les ministres ont été convoqués pour étudier les possibilités de dédommagement des compagnies aériennes affectées depuis le 14 avril par l’éruption volcanique en Islande et éviter un nouveau chaos à l’avenir.

Un nouveau nuage de cendres a contraint l’Irlande à fermer son espace aérien pendant quelques heures juste avant le début de cette réunion – contraignant notamment le ministre irlandais des Transports Noel Dempsey à annuler sa visite à Bruxelles – et a rappelé aux ministres l’urgence d’une meilleure coordination de leurs actions.

“La sécurité doit primer pour toute décision, mais j’espère que les conséquences (de ce nouveau nuage de cendres) seront moindres”, a déclaré M. Blanco.

Le nuage de cendres volcaniques craché par le volcan Eyjafjöll en Islande le 14 avril avait provoqué un chaos total dans l’Union européenne, chaque Etat fermant en ordre dispersé son espace aérien, rendant impossible pour les compagnies aérienne la programmation de vols durant près d’une semaine.

“Près de 100.000 vols ont été annulés et plus de 10 millions de passagers ont été bloqués”, a précisé lundi le commissaire européen aux Transports Siim Kallas. “Nous devons tout faire pour éviter que de telles situations ne se renouvellent”.

M. Blanco n’a pas souhaité entrer dans le détail des mesures soumises à ses homologues, mais la Commission a dit attendre “des décisions dans trois domaines: l’accélération de la mise en oeuvre du ciel unique européen, la garantie de conditions égales de traitement pour les passagers et pour les compagnies et une meilleure connectivité des modes de transport”.

L’idée de “ciel unique” a été lancée en 1999 pour s’adapter au développement du trafic aérien. Elle prévoit de passer d’un contrôle effectué par chacun des vingt-sept pays à la surveillance de zones plus étendues avec un contrôleur unique.