Le renforcement du dollar pousse le pétrole en baisse à New York

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ère-plan, une cheminée d’une raffinerie (Photo : Joel Saget)

[04/05/2010 13:41:51] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont ouvert en nette baisse mardi à New York, pénalisés par le renforcement de la monnaie américaine, au plus haut depuis un an face à l’euro.

Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en juin s’échangeait à 84,60 dollars, en repli de 1,59 dollar par rapport à lundi.

“Les chiffres de l’activité manufacturière chinoise ont été un peu décevants. Cela s’est combiné au fait que le sauvetage financier de la Grèce soulève des inquiétudes sur la possibilité d’autres sauvetages (pour d’autres pays de la zone euro en difficulté), faisant tourner l’humeur du marché”, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

La monnaie américaine est montée au plus haut depuis un an face à l’euro mardi, s’établissant à moins de 1,31 dollar. Les inquiétudes sur l’avenir de la monnaie unique restaient très fortes malgré les prêts décidés pendant le week-end pour la Grèce.

La hausse du dollar mettait sous pression les prix des matières premières, libellés en dollar et délaissées au profit de la devise elle-même dans une recherche de sécurité.

Par ailleurs, les inquiétudes sur une perturbation des livraisons de pétrole par voie maritime dans le golfe du Mexique, à cause de la marée noire en cours se sont apaisées, a souligné Phil Flynn.

En revanche les inquiétudes à long terme grandissaient, l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater à l’origine de la marée noire risquant de remettre en cause le forage offshore.

La différence de prix entre le contrat de référence et ceux à échéance à plus long terme, beaucoup plus élevés, s’est encore aggravée en début de semaine, signe non seulement de craintes d’inflation mais aussi de craintes pour l’exploration en mer, a estimé Phil Flynn.

“La différence entre les contrats de juin et juillet s’est accrue à 2,96 dollars et le fossé entre le court terme et le long terme de presque 2 dollars, à 14,19 dollars”, a noté de son côté Amrita Sen, de Barclays Capital, reprenant les chiffres de la clôture de lundi.

“Il y a déjà un impact réel avec le moratoire”, décidé par l’administration Obama sur les projets d’exploration au large, a observé Phil Flynn.