Caisse d’Epargne : nouvelle manifestation à Paris, une délégation reçue

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és en grève de la Caisse d’Epargne manifestent, le 6 mai 2010 devant la Banque de France à Paris (Photo : Boris Horvat)

[06/05/2010 15:12:12] PARIS (AFP) En grève depuis quatre semaines, plusieurs centaines de salariés de la Caisse d’Epargne Ile-de-France (CEIDF) ont manifesté jeudi à Paris pour dénoncer la baisse de leur salaire variable et les pertes subies par leurs clients, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants étaient 400 selon la police et un millier selon SUD, la CGT et le Syndicat unifié (Unsa), qui ont lancé la grève le 13 avril et pèsent 48% des voix aux élections professionnelles.

Parmi eux, beaucoup de femmes et de jeunes, arborant sur des tee-shirts blanc et noir le slogan de la banderole de tête, repris en boucle par le cortège: “Clients, salariés, on est tous arnaqués !”.

“Les clients se plaignent tous les jours, car nous les avons spoliés, en leur vendant à 19 euros des actions Natixis valant aujourd’hui six fois moins”, a dénoncé François, 57 ans, conseiller financier dans une agence de banlieue.

Fin 2006, l’entrée en Bourse de la filiale Natixis, exposée à l’immobilier américain, avait séduit 2,8 millions de Français, pour moitié clients de l’Ecureuil ou des Banques populaires.

Les syndicats menaçaient alors de saisir l’inspection du travail en raison “d’objectifs démentiels de ventes d’actions”, forçant à travailler la nuit ou le week-end, a rappelé Patrick Saurin (SUD).

Une délégation syndicale devait être reçue jeudi après-midi par la direction. Parmi les revendications, une prime de 3.000 euros compensant la perte de rémunération causée par l’effondrement de l’intéressement (-90%) et du salaire variable, et “une augmentation de 5,10% avec un plancher de 140 euros”

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és en grève de la Caisse d’Epargne manifestent, le 6 mai 2010 devant la Banque de France à Paris (Photo : Boris Horvat)

Selon Patrick Saurin, la colère a été déclenchée par la baisse de 40% du salaire variable qui représente environ 1,5 mois de salaire, “décision qui revient à faire payer aux salariés la débâcle de Natixis dans les subprime”.

En début de conflit, la direction a cependant annoncé le déblocage d’un “complément d’intéressement de 4 millions d’euros”, s’ajoutant aux mesures de rémunérations variables prévues pour 2010 (6,6 millions d’euros de part variable et 1,2 million d’euros d’intéressement).

Ces efforts reviennent à effacer la décision sur le salaire variable, avait affirmé mardi à l’AFP Jean-Pierre Deck, DRH et membre du directoire.

Contactée jeudi, la direction n’a pas fait de nouveaux commentaires.

Les syndicats dénoncent aussi la “mobilité forcée” résultant du plan social annoncé en décembre 2009, qui supprime 551 postes postes administratifs, par la fusion des trois branches de la Caisse d’Epargne Ile-de-France.