Zone euro : le plan d’aide est “crédible” et de “la bonne taille” selon l’OCDE

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étaire général de l’OCDE Angel Gurria lors d’une conférence de presse, le 10 mai 2010 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

[11/05/2010 13:01:23] BRUXELLES (AFP) Le plan d’aide à la zone euro présenté par l’UE est “crédible” et a “la bonne taille”, a estimé mardi le secrétaire général de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), Angel Gurria.

“Le paquet est crédible, a la bonne taille, et va fournir le temps nécessaire pour examiner objectivement” la situation, “car chaque pays est dans une situation différente”, a-t-il indiqué à l’issue d’une rencontre avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Les pays de l’UE se sont mis d’accord à l’arraché dans la nuit de dimanche à lundi sur la mise en place d’un plan de secours historique allant jusqu’à 750 milliards d’euros pour les pays de la zone euro, afin d’endiguer une crise financière qui menace de gagner toute la planète.

Cette enveloppe sans précédent dans l’histoire récente pour un programme de soutien financier inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international (FMI).

Un volume de 60 milliards d’euros sera disponible immédiatement pour des crédits aux pays de la zone euro, tandis que 440 milliards d’euros seront des garanties apportées par les Etats.

Le FMI s’est engagé à apporter une contribution additionnelle de 250 milliards sous forme de prêts.

C’est “un paquet très bien structuré, dans le sens où il y a des liquidités avec des conditions”, a encore souligné M. Gurria.

“Il ne s’agit pas seulement de donner de l’argent, mais aussi de demander aux Etats membres ou à la zone euro de faire des efforts supplémentaires pour corriger des déséquilibres existants”, a indiqué de son côté M. Barroso.

“Nous avons aussi décidé une consolidation (budgétaire) supplémentaire dans la zone euro et en Europe. Et c’était une décision très importante”, a insisté le président de la Commission européenne.

Tous les pays se sont engagés à accélérer la réduction des déficits si nécessaire. Lisbonne et Madrid notamment se sont engagés à des mesures d’économies supplémentaires pour réduire leurs déficits en 2010 et en 2011.