L’Allemagne fait mieux que la plupart de ses partenaires au 1er trimestre

photo_1273659612814-1-1.jpg
é dans les airs (Photo : Michael Kappeler)

[12/05/2010 10:23:13] BERLIN (AFP) L’économie allemande a affiché contre toute attente une petite croissance au premier trimestre, de 0,2%, un taux qui place le pays dans le peloton de tête des Européens dont beaucoup ont également publié leurs chiffres mercredi.

Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur une stagnation en Allemagne par rapport au quatrième trimestre 2009.

Autre bonne surprise, le quatrième trimestre s’est inscrit lui aussi en croissance, de l’ordre de 0,2%, a indiqué l’Office fédéral des statistiques, révisant à la hausse le chiffre publié initialement, qui faisait état d’une croissance nulle.

La croissance allemande entre janvier et mars est donc plus modérée qu’en milieu d’année dernière, où la reprise s’était amorcée à un rythme soutenu après la dégringolade des mois de crise, mais elle a le mérite d’exister. Et même mieux, elle permet à l’Allemagne, première économie européenne, de faire bonne figure par rapport à ses partenaires.

La journée de mercredi a vu une déferlante de statistiques sur la croissance en Europe, et parmi elles, “l’Allemagne et l’Italie ont positivement surpris”, relève Fabienne Riefer de Postbank. L’Italie a annoncé une croissance de 0,5% de son PIB au premier trimestre.

Mais, contrairement à l’Allemagne, “l’Italie n’a pas souffert de conditions météorologiques sévères au début de l’année”, note Marco Valli, d’Unicredit. En relation, la performance allemande est donc d’autant plus remarquable.

Dans les autres grands pays de la zone euro — en France (+0,1%), en Espagne (+0,1%) –le rythme de croissance est plus faible encore. La Grèce, enfant à problèmes de la zone, était encore en récession (-0,8%) sur le trimestre.

“Il semble que l’économie allemande soit bien partie pour faire mieux que la zone euro, et ce dans une plus ample mesure qu’anticipé”, commentait Martin Lück, d’UBS.

En Allemagne, le premier trimestre a pourtant souffert d’un hiver particulièrement rude, avec des températures négatives des semaines durant, ce qui a paralysé notamment le secteur très important du BTP. Sans cet effet, la croissance aurait atteint 0,6% sur le trimestre, estime Jörg Krämer de Commerzbank.

Mais les exportations et les investissements en biens d’équipement ont tiré l’activité industrielle, explique l’Office de statistiques dans son communiqué, de même que les investissements publics. Les détails de l’évolution du PIB par poste seront publiés le 21 mai.

Les derniers chiffres de commandes et de production industrielle disponibles pour le mois de mars montraient déjà un net redressement de l’activité dans ce secteur clef de l’économie. Et la tendance devrait se poursuivre, avec un effet de rattrapage dans le BTP, prédisent les économistes.

Pour cette année, Berlin mise sur un taux de croissance de 1,4%.