La coopération tuniso-libyenne a fait l’objet, ce mercredi 12 mai 2010, d’une
réunion de la Commission de suivi tuniso-libyenne. Entrant dans le cadre des
préparatifs de la rencontre bi-annuelle programmée pour la fin du mois de mai,
cette réunion a évoqué les perspectives du partenariat économique entre les deux
pays.
A noter que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint
deux millions de dinars en 2009, dont l’essentiel se fait dans les secteurs
agroalimentaire, bâtiment, industries diverses, industries chimiques et
industries mécaniques et électriques.
Plusieurs conventions ont été signées entre les deux parties pour faciliter ces
échanges mais aussi pour garantir
la liberté d’investissement, de circulation
des personnes et des marchandises et aussi de résidence. «Des conventions qu’il
faudrait réactiver», lance M. Mohamed Ali Lahwij, secrétaire du Comité populaire
général pour l’industrie, l’économie et le commerce.
A rappeler, également, qu’un programme de reconnaissance mutuelle des
certification a été mis en place et qui devrait être mis en œuvre par une
reconnaissance mutuelle des certificats de qualité, permettant de faciliter la
circulation des marchandises. Il y a aussi la carte bancaire commune.
En outre, M. Lahwij a rappelé la création d’une banque tuniso-libyenne, avec un
capital de plus de 100 millions de dollars, qui devrait faciliter les
transactions des hommes d’affaires tunisiens et libyens. Il est également
question du programme de transport du gaz entre la Libye et Gabès qui serait mis
en œuvre avant la fin de l’année 2010.
D’autre part, une convention entre la Banque centrale tunisienne et son
homologue libyenne stipulait l’utilisation libre de dinars tunisiens sur le sol
libyen, et vice versa ; mais il n’en est rien parce que les mentalités et les
modalités ne suivent pas, estime M. Lahwij.
De son côté, M. Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l’Artisanat, a
indiqué que plusieurs décisions et accords devront être activés afin de donner
une impulsion au partenariat tuniso-libyen et surtout la coopération sud-sud.
«Plusieurs obstacles persistent pour cette réactivation, surtout au niveau de la
circulation des marchandises et qui devront être bannis. De point vue
sécuritaire, il faudrait lutter conjointement contre la contrebande, la drogue
et le blanchiment d’argent», souligne le ministre libyen.
Certains membres de la Commission de suivi ont insisté sur l’amélioration de
l’infrastructure routière entre les deux pays et son rôle dans le renforcement
des relations économiques. Les rencontres des hommes d’affaires libyens et
tunisiens devraient aussi affermir le partenariat. D’où l’appel de M. Lahwij à
l’organisation d’un forum d’hommes d’affaires des deux pays.
Les membres de la Commission de suivi ont, aussi, insisté sur la dimension que
revêt cette coopération. Un représentant de la Chambre mixte tuniso-libyenne a
affirmé que la Libye est la porte d’entrée vers le marché africain comme la
Tunisie est la porte d’entrée pour le marché européen. Ce qui fait que la
coopération entre les deux pays ne peut qu’être bénéfique pour les deux parties.