“Retour à la normale” sur les Bourses mondiales

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Le logo de la Bourse de Londres (LSE) (Photo : Ben Stansall)

[13/05/2010 10:18:20] PARIS (AFP) Les Bourses mondiales enregistraient jeudi matin un “retour à la normale” après les séances d’une extrême volatilité de ces derniers jours, entre inquiétudes et soulagement concernant les problèmes de déficits publics dans la zone euro, mis en lumière par la dette grecque.

Les places financières s’étaient déjà redressées mercredi, soutenues par la publication de chiffres de croissance un peu meilleurs que prévu en Europe, après le repli affiché mardi au lendemain d’une journée d’envolée historique.

Les marchés avaient en effet commencé la semaine en fanfare, rassurés par l’annonce d’un plan de soutien d’une ampleur inédite de 750 milliards d’euros destiné aux pays de la zone euro en difficulté.

Jeudi matin, les Bourses semblaient reprendre leurs esprits, maintenant pour la plupart leur tendance à la hausse de la veille et se concentrant enfin sur les résultats publiés par les entreprises, favorables dans l’ensemble.

Peu avant 09H00 GMT, Paris progressait de 0,36%, Londres de 0,22%, Francfort de 0,26%, Milan de 0,14%, Athènes de 0,1%. Lisbonne et Madrid en revanche reculaient respectivement de 0,29% et 0,78%.

En Asie, les marchés ont fini dans vert jeudi, Tokyo bondissant de 2,18%, Hong Kong de 1,04% et de Shanghai de 2,06%.

Pour les analystes de Global Equities, il s’agit d’un “retour à la normale”. Ils voient plusieurs raisons d’être confiants avec notamment l’engagement de certains Etats européens de réduire leurs déficits.

L’Espagne a annnoncé mercredi de dures mesures d’austérité, dont une baisse des salaires des fonctionnaires, la suppression de la revalorisation automatique de retraites et la fin d’une aide de 2.500 euros aux familles.

Au Portugal, le gouvernement devait dévoiler jeudi après-midi à l’issue d’un conseil des ministres, une cure de rigueur renforcée, basée entre autres sur une hausse générale des impôts.

Ces signaux, envoyés par des pays particulièrement endettés, calmaient également le marché des changes où les investisseurs ont par ailleurs bien accueilli la volonté de la Commission européenne d’examiner en amont des budgets nationaux pour s’assurer que les déficits restent sous contrôle.

L’euro, qui avait enregistré d’importantes variations ces derniers, était en légère baisse peu avant 09H00 GMT à 1,2582 dollar contre 1,2615 dollar mercredi en fin de soirée. “Le marché reste attentiste”, soulignait à Tokyo Yoshifumi Suzuki, courtier à la Hachijuni Bank.

Les investisseurs, selon lui, “ne peuvent pas faire baisser davantage l’euro étant donné l’existence du plan de l’UE mais ils ne peuvent pas le faire remonter non plus”, puisqu’ils ne sont pas certains que ce plan permettra d’enrayer la crise de la zone euro.

Sur le marché obligataire, les taux des obligations grecques à dix ans, qui avaient évolué en dents de scie dernièrement, étaient stables à 7,241%.

Le calme revenait également sur le marché de l’or. Soutenu par le vent de crise soufflant sur la zone euro, le métal précieux avait atteint de nouveaux record mercredi à près 1.249 dollars l’once. Jeudi matin, il se négociait autour de 1.236,50 dollars l’once en Asie.