Adobe porte sa querelle contre Apple dans des encarts publicitaires

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Le logo d’Adobe (Photo : Gabriel Bouys)

[13/05/2010 15:51:29] WASHINGTON (AFP) L’éditeur de logiciels Adobe, récemment qualifié de dépassé par le patron d’Apple Steve Jobs, a riposté jeudi avec des encarts publicitaires dans le New York Times et le Wall Street Journal et des sites internet très lus dans les milieux technologiques.

“Nous (aimons) Apple”, affirme Adobe, en illustrant sa déclaration d’un grand coeur. “Ce que nous n’aimons pas, c’est qu’on vous prive de la liberté de choisir ce que vous créez, comment vous le créez et ce que vous consultez sur le web”.

Sur les sites internet Techcrunch et Engadget, l’encart contient un lien internet vers une lettre ouverte des fondateurs d’Adobe, Chuck Geschke et John Warnock, défendant le logiciel Flash, utilisé par de très nombreux de créateurs de jeux et de vidéos en ligne.

“Nous pensons que les consommateurs doivent pouvoir accéder à leurs programmes et à leurs applications préférés, quel que soit leur ordinateur, leur navigateur favori et leur appareil”, font valoir Chuck Geschke et John Warnock.

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à Cupertinoç, en Californie (Photo : Justin Sullivan)

Cette offensive publicitaire intervient deux semaines après une longue explication par Steve Jobs de son hostilité pour Adobe en général et Flash en particulier, alors qu’il favorise la nouvelle norme HTML5, développée par plusieurs sociétés y compris Apple et Google.

“Flash a été créé à l’ère des ordinateurs, pour les ordinateurs et les souris (…), mais à l’ère du portable, il faut des appareils consommant peu de batterie, des interfaces tactiles et des standards ouverts, et Flash est déficient dans tous ces domaines”, a accusé M. Jobs.

Alors que de nombreux technophiles se disent frustrés par l’impossibilité de visionner sur leur iPhone, leur iPod Touch ou leur iPad des vidéos exigeant le programme Flash Player (75% de l’offre de vidéos sur internet, selon Adobe), M. Jobs assure que Flash, qui n’est pas développé exclusivement pour les systèmes Apple, impose “le plus petit dénominateur commun” aux développeurs.