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| ésident de la Berd, Thomas Mirow, fait une déclaration lors de l’ouverture de l’assemblée générale le 13 mai 2010 à Zagreb (Photo : Hrvoje Polan) |
[14/05/2010 10:26:40] ZAGREB (AFP) La tourmente qui secoue la zone euro pourrait saper la reprise en Europe de l’Est, qui sort tout juste de sa pire crise depuis la chute du communisme, a prévenu vendredi le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), Thomas Mirow.
“Les derniers développements au sein de la zone euro sont de la plus haute importance pour les pays rassemblés autour de cette table”, a souligné M. Mirow, au cours d’une réunion des chefs de gouvernement des Balkans, organisée en marge de l’assemblée générale annuelle de la Berd, qui se déroule vendredi et samedi à Zagreb, la capitale croate.
“La crise en Grèce a le potentiel de saper les efforts de reprise, en particulier si les banques grecques et leurs filiales régionales venaient à être affectées par les incertitudes sur les marchés, en dépit de leur bonne santé intrinsèque”, et “les mesures décisives adoptées par l’Union européenne et le FMI constituent donc une étape bienvenue pour apaiser les marchés”, a-t-il jugé.
Mais malgré les turbulences affectant la zone euro, M. Mirow, ex-secrétaire d’Etat allemand aux Finances qui a pris la tête de la Berd en 2008, a estimé que l’intégration des pays de la région dans l’Union européenne devait rester un objectif primordial.
“Si l’intégration régionale est une priorité, l’intégration plus large au sein de l’Union européenne l’est aussi. L’intégration dans l’UE reste la perspective principale pour la région”, et “cela reste un objectif crucial, pour vous, la région et l’Europe, même si les événements récents sur les marchés financiers pourraient brouiller un peu cet objectif”, a-t-il défendu.
La Croatie et la Turquie, représentés à cette réunion gouvernementale, sont en négociations en vue d’adhérer à l’UE, dont sont déjà membres plusieurs pays d’Europe centrale et orientale.
La Berd est une institution créée après la chute du mur de Berlin pour soutenir la transition vers l’économie de marché des anciens pays du bloc soviétique, en finançant des projets de développement économique, principalement dans le secteur privé.
