Etats-Unis : Obama, en “colère”, annonce un réexamen des procédures de forage

photo_1273856017947-1-1.jpg
à la Maison Blanche, avec les secrétaires d’Etat à l’Intérieur Ken Salazar (G) et à l’Energie Steven Chu (D) (Photo : Saul Loeb)

[14/05/2010 17:10:52] WASHINGTON (AFP) Le président Barack Obama, disant partager la “colère” des victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique, a dénoncé vendredi le “spectacle ridicule” des compagnies pétrolières se renvoyant la balle au Sénat et annoncé un réexamen des procédures d’autorisation de forage.

“Aujourd’hui, nous annonçons un réexamen des procédures environnementales pour l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz”, a déclaré M. Obama à l’issue d’une réunion vendredi matin avec son équipe, consacrée à la catastrophe écologique qui menace les côtes du Sud des Etats-Unis.

S’attaquant avec virulence aux sociétés pétrolières liées à la pollution, le président a dit ne pas avoir apprécié leur “spectacle ridicule pendant les audiences au Congrès à ce sujet” mardi.

Les responsables de la société pétrolière BP, de Transocean, propriétaire de la plateforme qui a explosé et coulé fin avril, provoquant la marée noire, ainsi que l’entreprise Halliburton, qui a réalisé le coffrage en ciment du puits de pétrole duquel du brut s’écoule toujours en masse, se sont renvoyés la balle mardi au Sénat.

“Les dirigeants de BP, Transocean et Halliburton se bousculaient pour faire peser la responsabilité sur quelqu’un d’autre. Les Américains n’ont pas été dupes, et moi non plus”, a ajouté le président, en prévenant qu’il ne “tolèrera plus” ce genre d’attitude.

“Il est évident que le système a échoué, et gravement”, a reconnu M. Obama, n’exonérant d’ailleurs pas son gouvernement. “Depuis trop longtemps, pendant une décennie ou plus, une relation de proximité a existé entre les compagnies pétrolières et l’agence fédérale qui leur permet de forer”, a constaté le président, dont l’administration a annoncé cette semaine une remise à plat de cette agence.

photo_1273856249186-1-1.jpg
à Los Angeles (Photo : Gabriel Bouys)

Soulignant “la gravité et l’urgence de cette crise”, il avait auparavant dit avoir “vu de mes yeux la colère et la frustration de nos compatriotes dans le golfe” du Mexique lors de sa visite dans la région le 2 mai.

“Je peux vous dire que c’est une colère et une frustration que je partage, en tant que président”, a ajouté M. Obama, qui s’exprimait devant les journalistes dans la roseraie de la Maison Blanche.

“Je ne connaîtrai pas de repos et ne serai pas satisfait tant que la fuite (de pétrole) ne sera pas arrêtée à la source, que le pétrole dans le golfe ne sera pas circonscrit et nettoyé, et que les habitants du golfe ne pourront pas retourner à une vie normale”, a-t-il lancé.