Venezuela : nationalisation de firmes étrangères de l’acier et l’aluminium

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érémonie organisée pour la signature de contrats pétroliers, le 12 mai 2010 (Photo : Juan Barreto)

[16/05/2010 15:17:48] CARACAS (AFP) Le président socialiste vénézuélien Hugo Chavez a ordonné samedi la nationalisation d’une usine sidérurgique argentine et de l’entreprise de bauxite NorPro, dans laquelle le groupe français de matériaux de construction Saint-Gobain détient une participation.

NorPro, filiale d’une entreprise éponyme dont le siège est aux Etats-Unis, fabrique un produit à base de bauxite, d’eau et d’amidon utilisé pour les forages.

“Que Norpro soit étatisé et passe aux mains de PDVSA”, la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne, a ordonné M. Chavez au cours d’une réunion avec des ouvriers du secteur de l’industrie du fer, de l’aluminium et de l’acier.

Cette décision s’inscrit dans une vaste campagne de nationalisation de secteurs stratégiques (électricité, ciment, sidérurgie, alimentation, pétrole, banque), menée depuis 2007 au Venezuela par le chef de file de la gauche radicale latino-américaine.

Par ailleurs, M. Chavez a décidé d’exproprier la société argentine Matesi, appartenant au groupe Tenaris, faute d’accord avec les propriétaires sur le montant d’une indemnisation promise après l’annonce de la nationalisation de l’entreprise en 2009.

“Il n’y a pas eu moyen de trouver un arrangement avec eux. Ils disent qu’ils vont nous poursuivre en justice je ne sais où, devant le tribunal céleste, qu’ils le fassent s’ils le veulent, mais nous allons (les) exproprier”, a-t-il dit.

L’entreprise produit des tubes en acier pour l’industrie pétrolière.

Plusieurs industries métallurgiques ont été nationalisées au Venezuela ces dernières années, mais dans aucun cas les négociations n’ont abouti.

M. Chavez a demandé à son ministre des Industries de base, José Khan, d’accélérer le processus, menaçant d’exproprier les entreprises qui ne parviendraient à aucun accord financier avec l’Etat vénézuélien.

Le président a également ordonné la nationalisation du transport des matières premières, comme le fer et l’aluminium, sur recommandation des travailleurs de la Corporation vénézuélienne de Guayana (CVG), une holding regroupant des entreprises du secteur.