«Tunisair ne va plus perdre de l’argent», lance Nabil Chettaoui, PDG de
Tunisair,
lors de la communication financière du 13 mai 2010. Rassuré, il affirme que le
programme de restructuration de la compagnie, entrepris ces dernières années, a
permis d’atteindre des niveaux d’équilibre très significatifs. Même son de
cloche du côté de Ali Miaoui, directeur central du produit, qui indique que la
compagnie fait preuve d’une croissance maîtrisée de 3 à 4% par an.
En termes de nombre de vols, la capacité offerte a progressé de 0,7% ces
dernières années pour baisser de 3,4% en 2009, en raison de la crise économique
et de l’annulation du pélerinage et de la
Omra. Au niveau du trafic,
l’augmentation du nombre des fréquences et l’ouverture de nouvelles lignes ont
permis d’élever le trafic passager de 3,3% par an, durant la période 2004-2009.
Le coefficient de remplissage a, quant à lui, atteint, 70,0% en 2008, pour
baisser en 2009 (68,8%). Comme l’indique le schéma présenté par la compagnie,
l’année 2008 était la meilleure année, lui «permettant de construire un modèle
qui réponde à la rentabilité alors que 2009 a été une année transitoire où on a
connu une crise plus grave que 2001 avec une baisse du trafic sur les marchés
traditionnels, mais nous avons réalisé des résultats nettement meilleurs»,
souligne M. Miaoui.
Le résultat net de Tunisair a progressé en 2009, soit 72,6 MDT contre 62 MDT en
2008. De même pour la marge nette qui a atteint 6% contre 2,9% en 2008. Les
charges d’exploitation ont baissé de 11,7% après une progression annuelle de
7,0% durant la période 2004-2008. Les produits d’exploitation ont, eux aussi,
décru de 10% contre une évolution de 7,3% durant cette même période.
L’endettement a augmenté, soit 451 MDT contre 304 MDT en 2008. Pour M. Miaoui,
il s’agit là d’une structure financière solide qui permet à Tunisair de mettre
en place son programme de renouvellement de flotte, surtout avec des niveaux de
liquidité et de solvabilité qu’il estime confortables.
Concernant le bilan des filiales du groupe Tunisair, M. Chettaoui affirme que
toutes sont bénéficiaires, exceptées les compagnies
Sevenair et
Mauritania
Airways. Cependant, «je puis vous dire qu’elles ont réalisé beaucoup moins de
pertes que durant les dernières années et que les perspectives sont nettement
meilleures. Les deux compagnies ne sont pas suffisamment complémentaires à Tunisair. Il n’y a pas suffisamment de synergie en termes de trafic. On compte
déjà intégrer leur flotte dans le réseau de Tunisair et d’effectuer des vols en
correspondance. La taille de la flotte ne permettant pas un apport conséquent»,
ajoute-t-il.