Tunisie : le groupe Bayahi confirme son engagement en Libye malgré les difficultés

Rebelote. Après l’échec d’un premier partenariat en vue de créer une usine de
profilés d’aluminium, TPR est déjà en pourparlers avec de nouveaux opérateurs
libyens intéressés par son projet. Car, malgré cet incident -et les difficultés
rencontrées en Algérie-, les Bayahi n’entendent pas se désengager de ces deux
pays.

tpr-bayahi-17052010art.jpgDeux ans pour rien. Tous les préparatifs menés depuis près de deux ans le
groupe Bayahi
en vue de lancer la production de profilés d’aluminium en Libye sont
finalement tombés à l’eau. Le groupe fondé par feu Youssef Bayahi et aujourd’hui
piloté par ses enfants (Yahia, Tahar et Taieb) a en effet officialisé le 5 mai
2010, à l’occasion des assemblées générales ordinaire et extraordinaire de
Tunisie Profilés Aliminium, l’annulation de ce projet monté avec deux
partenaires locaux. Le divorce a eu lieu en raison de profondes divergences avec
l’un d’entre eux.

«Un de nos partenaires n’a pas respecté les accords consignés dans les statuts
de la société et qui prévoient que la présidence du conseil lui appartient,
alors que la gestion et la stratégie sont du ressort de la partie tunisienne »,
explique M.Yahia Bayahi, président directeur général de
TPR.

«Nous avons essayé pendant près de neuf mois de les convaincre qu’on ne pouvait
faire autrement. Puis nous leur avons même proposé de rédiger d’autres statuts.
En vain. Nos logiques étaient différents et nous n’étant plus sûrs de pouvoir
assurer la gestion et la réalisation du business plan que nous avions présenté,
nous nous sommes résolus à la séparation », souligne le patron du leader en
Tunisie de l’industrie des profilés d’aluminium.

Même si le groupe a récupéré ses billes, «le préjudice moral est fortement
ressenti en raison des efforts déployés pendant deux ans », regrette Yahia
Bayahi. Mais pour le PDG de TPR –à qui l’un des membres du conseil
d’administration a rendu un hommage appuyé pour «nous avoir sortir de cette
situation, car il n’était pas évident d’avoir une sortie »- l’essentiel est
sauf. «Notre position est intacte commercialement et nous allons la consolider
le temps de trouver le bon partenaire », précise-t-il.

Mais le PDG de TPR peut également se féliciter de ce que les choses se passent
aujourd’hui beaucoup mieux en Algérie, bien que là aussi le groupe ait eu
quelques sueurs froides après les changements apportés au dispositif juridique
encadrant l’investissement étranger dans le pays.

Malgré l’incident libyen et les difficultés rencontrées en Algérie, les Bayahi
n’entendent pas se désengager de ces deux pays, bien au contraire. «Nous
confirmons avec force notre engagement en Libye et en Algérie. Nous y serons.
Ces deux pays sont en mutation et leur situation ne permet pas d’avancer des
dates pour la réalisation des projets. Il faut donc faire les choses avec
patience », recommande
Tahar Bayahi. «N’ayez aucun doute quand à notre volonté
de réaliser les deux projets, car nous considérons que l’Algérie et la Libye
font partie de notre marché intérieur », appuie Yahia Bayahi, à l’adresse des
actionnaires.