La censure de l’internet en Chine, une question pour l’OMC, selon l’UE

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éenne à la société numérique Neelie Kroes (C), et des responsables du site chinhois Tudou.com, à Shanghai le 17 mai 2010 (Photo : Philippe Lopez)

[17/05/2010 09:40:25] SHANGHAI (AFP) La censure exercée par la Chine sur l’internet représente une barrière commmerciale et devrait être discutée dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce, a déclaré lundi à Shanghai la commissaire européenne à la société numérique Neelie Kroes.

La responsable a déclaré avoir parlé de cette question à Pékin la semaine dernière lors d’un entretien avec le vice-Premier ministre chinois Zhang Dejiang.

“C’est l’une de ces questions qui devraient être étudiées par l’OMC”, a déclaré Mme Kroes à Shanghai, métropole de l’est où elle achève une visite de cinq jours en Chine.

La Chine, qui a la plus grande communauté d’internautes au monde avec 400 millions de personnes, censure lourdement l’internet sur lequel elle exerce une surveillance étroite (“Grande Muraille”), l’expurgeant notamment des contenus politiques ou pornographiques.

La “Grande Muraille” est une question commerciale “dans le sens où elle représente une barrière réelle pour la communication”, a-t-elle dit.

“A chaque fois que je le peux, je pousse pour que les entreprises européennes soient traitées de manière juste et équitable en Chine, et vice versa”, a dit Mme Kroes.

Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, qui était récemment en Chine, est très impliqué dans les discussions sur la marche à suivre pour l’Europe, a ajouté Mme Kroes.

La responsable s’exprimait lors d’une visite au siège de Tudou.com, un site très populaire en Chine de partage de vidéos en ligne fondé par des entrepreneurs chinois et néerlandais.

Interrogée sur le retrait de Chine de Google, Mme Kroes n’a pas souhaité s’exprimer, expliquant qu’il s’agissait d’une décision d’entreprise et de politique américaines.

En mars, le géant américain de l’internet avait cessé de s’auto-censurer en Chine afin de protester contre des cyberattaques venues de ce pays, selon lui, et avait dévié son trafic sur une plateforme installée à Hong Kong.

Cette question avait provoqué des échanges acrimonieux entre Pékin et Washington sur la liberté de l’internet, venant s’ajouter à une série de différends commerciaux bilatéraux et contribuant à alourdir le climat.