L’euro demeure sous pression, la réunion de Bruxelles n’a pas convaincu

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Logo de l’euro (Photo : Boris Roessler)

[18/05/2010 06:46:07] TOKYO (AFP) L’euro demeurait sous pression mardi face au billet vert, alors qu’il avait réussi la veille à rebondir après avoir plongé à son plus bas niveau depuis quatre ans, la réunion des ministres des Finances de la zone euro n’ayant pas réussi à dissiper les craintes des investisseurs.

Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l’euro valait 1,2363 dollar contre 1,2394 dollar lundi soir. La monnaie européenne était tombée à 1,2235 dollar lundi matin, son plus bas niveau depuis le 18 avril 2006.

Mardi, la monnaie unique européenne reculait également face au yen à 114,42 yens contre 114,66 yens la veille.

Le dollar était en revanche quasi stable face à la devise japonaise à 92,55 yens contre 92,51 yens lundi soir.

Les investisseurs craignent que les problèmes de dette en zone euro ne pèsent à long terme sur la reprise économique en Europe, et doutent encore de l’efficacité du plan de soutien de 750 milliards d’euros décidé dans la douleur il y a une semaine pour les pays qui seraient en difficulté.

Lundi soir, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker s’est efforcé de minimiser les difficultés devant la presse à Bruxelles à l’issue de la rencontre des ministres de la zone euro.

Le mécanisme d’entraide de 750 milliards d’euros n’est toujours pas finalisé et une nouvelle réunion a été convoquée pour vendredi afin d’y arriver, a-t-il annoncé.

“La réunion du 21 mai sera consacrée à trouver des moyens et des solutions pour régler les détails techniques” du dispositif et “nous avons besoin de l’expertise de nos hauts fonctionnaires pour préparer cette rencontre, il n’y a rien de dramatique qui se prépare”, a-t-il assuré.

Il a dans le même temps reconnu à demi-mot qu’un des points difficiles portait sur le fait que certains pays demandent que leurs Parlements nationaux approuvent à chaque fois le déblocage de garanties pour des prêts, si un pays de la zone euro venait à faire appel au mécanisme.

Pour Satoru Ogasawara, stratège chez Credit Suisse, “le marché ne veut tout simplement pas acheter de l’euro. La confiance dans l’euro ne sera pas rétablie” tant que la crise budgétaire en Grèce et dans d’autres pays européens ne sera pas résolue.

Le marché a plutôt tendance en ce moment à réagir aux mauvaises nouvelles qu’aux bonnes nouvelles, a-t-il ajouté, affirmant que l’euro pourrait de nouveau plonger à de bas niveaux.

Plusieurs indicateurs sont attendus ce mardi, notamment le commerce extérieur en mars et l’inflation en avril dans la zone euro, les mises en chantier de logements en avril aux Etats-Unis, et l’indice allemand ZEW des milieux financiers.