La refonte du système d’étiquetage européen du textile
qui vient d’être adoptée
(18 mai 2010) pourrait faire mal à l’industrie tunisienne du textile. Car la mention
“made in“, indiquant l’origine nationale d’un produit, pourrait devenir
obligatoire pour les vêtements vendus en Europe.
Cette donne aurait plusieurs conséquences sur la Tunisie, en termes d’emplois
mais également financiers, quand on sait que la Tunisie est ‘’l’usine de
fabrication’’ presque domicile de plusieurs centaines d’entreprises européennes,
et que l’Union européenne constitue le plus grand marché des textiliens
tunisiens.
Donc, cette mesure, si elle entrait en application, pourrait certes rassurer les
consommateurs européens sur l’origine de fabrication des vêtements qu’ils
portent, mais elle pourrait par ricochet entraîner la fermeture de certaines
entreprises européenne, et donc mettre sur le carreau plusieurs centaines de
personnes.
Il est à rappeler que l’étiquetage “made in” était jusque-là volontaire, car
dans la pratique, son utilisation dépend de la législation de chaque pays. On
rappelle dans cet ordre d’idées que l’Italie a déjà annoncé qu’elle mettra en
application le ‘’made
in’’ à partir du mois d’octobre prochain.
Mais bon, ce n’est pas catastrophique, puisque les eurodéputés «ont demandé à la
Commission de faire, avant deux ans, un rapport et, s’il y a lieu, une
proposition de législation pour imposer de nouvelles conditions d’étiquetage
dans toute l’UE’’. Ce qui laisse un ‘’sursis’’ à nos industriels –mais aussi à
l’Etat- pour trouver d’autres issues. On convient que ce n’est pas une mince
affaire, mais c’est jouable, même le nouveau règlement pourrait concerner tous
les produits textiles (vêtements, rideaux, linge de table voire les jouets
composés d’au minimum 80% de fibres textiles).