Faibles engagements de SFR et Orange pour les fréquences 3G : les opérateurs mobiles virtuels déçus

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érateur de téléphonie Orange (Photo : Damien Meyer)

[19/05/2010 10:11:23] PARIS (AFP) Le président de l’association Alternative Mobile, qui regroupe les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) en France, Jacques Bonifay, s’est dit “déçu” mercredi des faibles engagements pris par SFR et Orange dans le cadre de l’attribution des dernières fréquences mobiles 3G.

Orange et SFR, qui ont été retenus mardi par le régulateur des télécoms, l’Arcep, pour les deux derniers blocs de fréquences 3G, ont tous deux pris un engagement de niveau 1 (sur 3) vis-à-vis des MVNO (comme Virgin mobile ou NRJ mobile), qui louent leurs réseaux.

Cet engagement correspond au minimum prévu à savoir “faire droit aux demandes raisonnables d?accueil sur leur réseau”.

“C’est une déception, même si on n’est pas complètement surpris”, a déclaré M. Bonifay, également PDG du MVNO Transatel.

“Le prix de réserve (prix d’achat minimum, ndlr) était de 120 millions d’euros. On peut penser que Free (qui n’a pas été retenu, ndlr) a proposé 120 millions d’euros, avec l’engagement maximal par rapport aux MVNO, et que SFR et Orange ont doublé la mise pour ne pas avoir à s’ouvrir aux MVNO”, et ainsi “limiter la concurrence”, a-t-il analysé.

Pour autant, il s’est félicité que “pour la première fois, dans le cadre d’un appel d’offres”, la question des MVNO ait été évoquée et “un bonus attribué” aux opérateurs prenant des engagements forts.

“Ce qui est dommage, c’est que le bonus était faible”, ce qui fait que “les opérateurs ont préféré payer plus cher”, a-t-il noté.

M. Bonifay a espéré que dans le cadre de l’attribution des fréquences de quatrième génération de téléphonie mobile (4G), “le bonus ou le malus soit véritablement sévère, voire que l’ouverture aux MVNO soit une condition obligatoire”.

En France, les MVNO affiche une part de marché aux alentours de 6%, un chiffre faible par rapport à d’autres pays (25% en Allemagne par exemple).

Alternative Mobile plaide pour que les MVNO puissent avoir le statut de “full MVNO” (ou opérateurs mobiles dégroupés), ce qui leur donnerait accès à une partie du réseau, pour pouvoir émettre leurs cartes SIM et gérer librement leurs tarifs.