énéral de Ryanair, Michael O’Leary, le 20 mai 2010 à Paris. (Photo : Eric Piermont) |
[20/05/2010 11:44:08] PARIS (AFP) Le directeur général de la compagnie d’aviation à bas coût irlandaise Ryanair, Michael O’Leary, a menacé jeudi de fermer sa base à Marseille si des poursuites judiciaires sont engagées à son encontre pour travail illégal.
Le parquet d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a ouvert début avril une information judiciaire pour travail dissimulé contre Ryanair, après une enquête de l’Office central de lutte contre le travail illégal.
“Si le parquet nous poursuit devant les tribunaux, nous fermerons la base et tant pis pour les emplois et les passagers”, a lancé M. O’Leary lors d’une conférence de presse.
La compagnie conteste un décret du 21 novembre 2006 soumettant les personnels navigants des compagnies étrangères installées en France au droit français. Déboutée en 2007 par le Conseil d’Etat, elle a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme.
Les 120 employés de Ryanair qui travaillent à Marseille “paient leurs impôts, leurs cotisations sociales et de retraite en Irlande, conformément à la législation européenne”, a-t-il poursuivi.
“Le seul gagnant sera Air France, qui aura encore éliminé un concurrent, tandis que 1.000 emplois locaux seront perdus et le trafic passager va s’effondrer”, selon M. O’Leary.
Ryanair a ouvert une base à l’aéroport de Marseille Provence en novembre 2006. Elle exploite quatre avions immatriculés en Irlande, qui desservent 26 destinations en Europe.
Depuis l’ouverture de cette base, Ryanair a transporté 3,3 millions de passagers et prévoit d’en transporter 1,7 million en 2010.
Elle affirme que les bas tarifs qu’elle pratique ont permis aux passagers une économie de 376 millions d’euros depuis 2006.