ît XVI le 19 mai 2010 au Vatican (Photo : Christophe Simon) |
[22/05/2010 12:45:12] CITE DU VATICAN (AFP) Les gouvernements se montrent “trop faibles” face aux spéculations “irresponsables” qui agitent les marchés financiers dans un contexte de crise économique, a estimé samedi le pape en recevant au Vatican les participants à un congrès de la fondation économique vaticane Centesimus Annus-Pro Pontefice.
Benoît XVI a déploré une réponse “trop faible de la part de gouvernements qui, face à des épisodes renouvelés de spéculations irresponsables à l’égard des pays les plus faibles, ne réagissent pas avec des décisions adéquates de gouvernement de la finance”.
L’économie ne peut pas se réduire à la production de biens alimentant “le consumérisme, le gaspillage, la pauvreté et les déséquilibres”, a estimé le pape, jugeant nécessaire entre les pays “une solidarité créative et dynamique orientée vers le bien commun”.
La politique “doit avoir la primauté sur la finance et l’éthique doit orienter toute activité”, a ajouté le pape.
En juillet 2009, en pleine crise économique et financière, le pape avait réclamé dans sa première encyclique sociale intitulée “Caritas in veritate”, l’instauration d’une “autorité politique mondiale” pour mieux réguler les phénomènes liés à la mondialisation. Il avait souhaité une réforme urgente de l’ONU pour que l’organisation internationale assume ce rôle de supervision.
Aux participants au congrès, le pape a expliqué aussi que les différentes religions ont un rôle important à assumer au coeur de la société contemporaine. “L’exclusion des religions de l’espace public tout comme le fondamentalisme religieux empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration pour faire progresser l’humanité”, a-t-il estimé.
En l’absence de considérations religieuses, “la vie de la société s’appauvrit et la politique prend une tournure opprimante et agressive”, a ajouté le pape.