Heuliez : le Turc Alphan Manas confirme qu’il ne fera pas d’offre de reprise

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à Cerizay, le 21 avril 2008. (Photo : Frank Perry)

[23/05/2010 10:21:03] PARIS (AFP) L’homme d’affaires turc Alphan Manas a confirmé dimanche qu’il ne présenterait pas de nouvelle offre de reprise du constructeur et équipementier automobile Heuliez, placé vendredi en redressement judiciaire.

“Nous n’avons pas soumis de nouvelle offre ni renouvelé notre offre qui avait expiré”, affirme-t-il dans un texte dont il a adressé une copie à l’AFP.

Selon lui, il était “inévitable” que l’entreprise, qui emploie 600 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres), se déclare en cessation de paiement, comme elle l’a fait mardi.

Alphan Manas assure avoir fait “tout (son) possible pour sauver cette entreprise et y investir”. Mais il estime que le succès de la voiture électrique “Mia” que doit construire Heuliez nécessitait une “injection d’argent liquide” supérieure aux prévisions.

En outre, dit-il, “l’aspect le plus attractif de la Mia était l’opportunité d’en faire un des premiers modèles sur le marché des véhicules électriques”. “Toutefois, il a fallu constater que le délai d’arrivée sur le marché serait repoussé en raison de l’arrivée présumée de nouveaux repreneurs potentiels”, déplore l’homme d’affaires turc.

Alphan Manas, à la tête du fonds d’investissement Brightwell, présent dans le solaire, les bateaux de plaisance ou dans l?électronique, avait signé mi-mars un protocole d’accord pour prendre une participation dans Heuliez. Mais il n’a finalement proposé de racheter que 15% du capital de l’équipementier automobile français, une offre alors qualifiée “d’insuffisante” par le gouvernement.

Heuliez a été placé vendredi en redressement judiciaire et dispose de deux mois pour trouver un repreneur capable de sauver l’entreprise.

Après plusieurs pistes vaines, deux repreneurs sont en lice: le fonds d’investissements asiatique Delamore and Owl Group Companies prêt à investir 25 millions d’euros et à reprendre la société dans sa globalité, et un tandem industriel franco-allemand composé par le groupe familial français Baelen Gaillard Industrie (BGI) et une société allemande intéressée par la partie constructions électriques.