USA : perspectives peu encourageantes pour le marché du logement

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à Lancaster, en Californie. (Photo : David Mcnew)

[25/05/2010 15:41:22] WASHINGTON (AFP) Les perspectives du marché du logement aux Etats-Unis sont peu encourageantes, selon l’enquête mensuelle Standard and Poor’s/Case-Shiller publiée mardi.

Les prix des logements dans les vingt plus grandes métropoles américaines ont reculé en mars de 0,5% par rapport à février, indique cette enquête

L’indice S&P/Case-Shiller fait néanmoins apparaître que les prix sont restés stables en données corrigées des variations saisonnières, et qu’ils étaient en hausse de 2,3% en glissement annuel à la fin du mois de mars.

Sur les trois premiers mois de l’année, les prix des logements dans l’ensemble du pays ont baissé en moyenne de 1,3% par rapport au trimestre précédent (en données corrigées des variations saisonnières) après une hausse trimestrielle de 0,1% pendant l’automne.

Le prix moyen des logements à l’échelle nationale a cependant progressé de 2,0% en glissement annuel au premier trimestre.

“Les dernières données ne sont pas aussi encourageantes” que pourraient le laisser croire l’amélioration des prix sur un an, écrivent les auteurs de l’enquête, qui s’inquiètent d’une “tendance récente” à “un nouvel affaiblissement des prix du logement”.

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à Hayward en Californie (Photo : Justin Sullivan)

Ils jugent “particulièrement décevant” le fait que la hausse des ventes et des mises en chantiers de logements du mois de mars ne se soit pas répercutée sur l’évolution mensuelle des prix.

Faisant référence à l’expiration (au 30 avril) du crédit d’impôt accordé aux acheteurs d’un logement, l’étude estime qu’en l’absence de ce dispositif ayant permis la stabilisation du marché, on ne doit pas s’attendre à une forte hausse de la demande.

Commentant les résultats de l’enquête, plusieurs analystes ont estimé d’une manière générale que les prix du logements restaient sur leur tendance de hausse entamée au premier semestre de 2009, mais que des forces opposées se font sentir sur son évolution.

D’un côté, la demande se renforce progressivement, suivant la lente amélioration du marché du travail entamée au début de l’année, et grâce au maintien de taux d’intérêts immobiliers particulièrement bas.

De l’autre, le niveau très élevé des saisies immobilières (qui devrait le rester encore jusqu’en 2011, selon plusieurs responsables de la banque centrale) continue de peser sur les prix par la multiplication des ventes forcées qu’il engendre.