Les patrons du CAC 40 ont gagné 7% de moins en 2009, crise boursière oblige

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évrier 2010. (Photo : Eric Piermont)

[27/05/2010 17:03:55] PARIS (AFP) Les patrons du CAC 40 ont gagné 7% de moins en 2009 qu’en 2008, une “diète due exclusivement aux faibles plus-values tirées des stock-options” en cette année de crise, selon le classement annuel réalisé par le mensuel L’Expansion de juin et reçu jeudi.

L’ensemble des rémunérations réellement encaissées par les patrons du CAC 40 a atteint 100 millions d’euros en 2009, contre 107 millions un an d’avant. Soit un revenu moyen par PDG de 2,5 millions d’euros, ce qui équivaut, selon le magazine, à 90 fois le salaire français moyen.

Franck Riboud, le PDG de Danone, est en tête du classement, avec un revenu de 8,35 millions d’euros, en hausse de 65% sur un an. Il est suivi par Patrick Kron (Alstom), avec 5,10 millions d’euros (-70%), Gérard Mestrallet (GDF Suez), Henri de Castries (Axa) et Xavier Huillard (Vinci).

En bas de classement figurent notamment trois patrons de banque, Frédéric Oudéa à la Société Générale (1,12 million, +76%), Georges Pauget au Crédit Agricole (1,02 million, -44%) et Pierre Mariani chez Dexia (1,01 million, -3%).

Louis Gallois chez EADS (900.000 euros, stable) et Michel Rollier chez Michelin (790.000, -7%), ferment le ban.

L’Expansion a cumulé le salaire de base, le bonus, le gain encaissé sur les stock-options, les dividendes perçus et les jetons de présence dans les grands conseils d’administration.

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ésident de la Fédération bancaire française (FBF) Baudouin Prot, le 5 mars 20010 à Paris. (Photo : Bertrand Guay)

Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, a vu sa rémunération bondir de 115%, à 3,35 millions, soit la plus forte hausse du classement. Il faut dire que la banque a plutôt bien traversé la crise (elle n’a été en perte qu’un seul trimestre) et a changé de dimension en acquérant Fortis en Belgique.

A l’inverse, Patrick Kron (Alstom) a vu sa rémunération fondre de 70% à cause d’une forte baisse des plus-values liées à l’exercice de ses stock-options (2,5 millions en 2009, après 14,4 millions en 2008).

L’Expansion souligne toutefois que “la hausse des cours de Bourse depuis un an, cumulée à de généreuses attributions de stock-options et d’actions gratuites, fait bondir (l’) espérance de gain en capital” des patrons du CAC 40.

Ainsi, selon ses calculs, les plus-values potentielles atteignaient au cours du 11 mai, date à laquelle a été réalisée cette étude, la somme de 232 millions d’euros, en hausse de 175% sur un an.

La Bourse de Paris a perdu 4,7% depuis le 11 mai, sur fond d’inquiétudes toujours vives quant à une possible propagation de la crise grecque au reste de la zone euro.