Infra Med, dont l’idée remonte à 2008, bien avant la crise financière
internationale, pour répondre aux besoins de co-développement dans les pays du
nord et du sud de la Méditerranée vient enfin de décoller. Infra Med est une
agrégation d’investisseurs et de fonds souverains qui, d’après Augustin de
Romanet, directeur de la Caisse française de dépôts et de consignation, peut
constituer une plate-forme exemplaire d’investissements à long terme en
Méditerranée où il existe un fort potentiel de rentabilité».
Le conseiller spécial du président Sarkozy, Henri Guaino, parle, pour sa part,
du «grand projet qui donne du sens à la philosophie de l’UPM».
Ce fonds d’investissement, dans les nouvelles infrastructures urbaines d’énergie
et de transport et qui privilégie le développement durable au Maghreb et au
Machreq, serait le premier instrument de financement de l’UPM créé à
l’initiative d’institutions du Nord en concert avec des institutions financières
de la rive sud, la CDG, membre du club des investisseurs à long terme, et la
banque égyptienne EFG Hermès.
Doté d’un premier apport de 400 millions d’euros, Infra Med représente le fonds
le plus important de la région méditerranéenne, il bénéficiera à 12 pays de la
rive Sud et Est de la Méditerranée avec pour objectif une levée de fonds d’un
milliard.
Selon les fondateurs, le Fonds ciblera un rendement compris en 12 à 16%. Il
répond surtout à une logique de partenariat et de «gagnant-gagnant» comme
l’assure Philippe de Fontainville Vive, vice-président de la BEI, qui estime que
«la croissance de l’Europe passe par la Méditerranée».
Pour bien gouverner le Fonds, un Strategic Board composé d’experts qui
apporteront leurs conseils à la société de gestion ainsi qu’un Investor Board
composé des sponsors des projets.
