François Baroin finalement confiant sur la notation financière de la France

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çois Baroin le 20 mai 2010 à l’Elysée (Photo : Eric Feferberg)

[01/06/2010 07:15:20] PARIS (AFP) Il n’y a “aucun risque, aucun doute” sur la notation financière de la France, a affirmé mardi le ministre du Budget François Baroin, après avoir déclaré dimanche que l’objectif de maintien de la meilleure note “AAA” était “tendu”.

“AAA” est la note maximale attribuée par les agences de notations financières, qui évaluent la solvabilité des entreprises comme des Etats. Plus la note se dégrade et plus les taux auxquels un Etat emprunte pour se financer augmentent sur les marchés.

“La signature française est l’une des plus avantageuses aujourd’hui, c’est une signature refuge. On l’a vu au moment de la crise grecque”, a affirmé le ministre sur la radio BFM.

“Tout le monde est revenu sur la signature allemande et la signature française. Pourquoi ? Parce qu’on a une économie diversifiée, parce qu’on a une main-d’oeuvre qualifiée, parce qu’on un niveau d’endettement privé (entreprise et ménage) faible comparé à d’autres pays qui sont secoués, parce qu’on a un système bancaire dans ces ratios qui est l’un des plus stables”, a-t-il assuré.

Selon M. Baroin, “cette note (…) nous permet de financer nos projets. Et nous conserverons cela. Il n’y a aucun doute, il n’y a aucun risque, il n’y a aucune interrogation parce que nous sommes résolument entrés dans une nouvelle ère de maîtrise des finances publiques pour les trois années qui viennent et pour la suite”.

Le ministre avait affirmé dimanche que “l’objectif du maintien de la note AAA est un objectif qui est tendu et qui conditionne pour partie les politiques d’économies que l’on souhaite avoir”, provoquant des doutes sur la capacité de la France à maintenir sa note financière au plus haut niveau.

“Quand on dit tendu, ça peut vouloir dire droit, constant, sans faiblesse”, a-t-il tenu à expliquer.

La France attend cette année un déficit historique de 8% de son produit intérieur brut (PIB). Nicolas Sarkozy s’est une nouvelle fois engagé à ramener le déficit public à 6% en 2011 et 4,6% en 2012, et de 3% en 2013 comme promis à Bruxelles.