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| Un iPad (Photo : Spencer Platt) |
[01/06/2010 13:44:08] PARIS (AFP) Dénicher une table dans un resto, trouver une place pour se garer dans la rue ou jouer en ligne avec des amis: l’internet mobile va faciliter de plus en plus le quotidien des propriétaires de smartphones, suscitant la convoitise des annonceurs.
A l’horizon 2015, 80% de l’internet pourrait être mobile, selon une étude de GM Consultants et Associés. Sur plus d’un milliard de téléphones portables vendus par an, ce sont les ventes de smartphones qui tirent le marché. Bien plus, le bon vieil ordinateur de bureau aurait vécu: dans des pays émergents d’Asie ou d’Afrique, l’accès à internet devrait démarrer directement par l’intermédiaire de la mobilité.
Dans les années à venir, cet internet personnel de poche va se développer sous l’effet conjugué d’applications d’aide à la vie quotidienne et de l’explosion des réseaux sociaux. D’autant que tous les opérateurs proposent aujourd’hui des forfaits intégrant l’internet illimité à partir d’options à moins de 10 euros par mois.
“Les applications utilitaires pour rendre le quotidien plus simple sont de plus en plus nombreuses”, relève Anthony Ravau, président de MyMedia, agence de conseil et d’achats d’espace.
Le professionnel cite une application américaine grâce à laquelle l’usager de smartphone peut être renseigné sur le resto le plus proche avec tables disponibles. Rien n’empêche également un commerçant de quartier de signaler une promotion intéressante à des consommateurs équipés. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. A condition, bien sûr, que le possesseur de smartphone accepte d’être géolocalisé.
“Internet a permis la transparence, a donné l’accès à l’information directe, mais l’internet mobile va permettre d’aider à des décisions d’achat in situ”, résume Anthony Ravau.
“Un commerçant pourra tout à fait s’offrir une microscopique campagne de publicité en achetant de l’espace auprès des utilisateurs d’iPhone qui sont à proximité de son commerce”, explique-t-il.
Car la pub est au coeur de l’affaire. Aujourd’hui, un utilisateur d’iPhone passe en moyenne 30 minutes par jour à picorer à sa guise dans les applications de son appareil. A titre de comparaison, un internaute consacre moins de 2 heures quotidiennes à surfer sur son écran. Mais l’iPhone n’a été lancé qu’en juin 2007 aux Etats-Unis, alors qu’internet existe depuis plus de 15 ans.
Les industriels du secteur ne s’y trompent pas. Ainsi, Microsoft mise sur 10% des investissements publicitaires mondiaux pour le téléphone mobile en 2015, soit plus de 50 milliards de dollars. La publicité sur smartphone dépasserait alors les revenus de l’industrie du cinéma ou du jeux.
Du côté de la télévision, les grands groupes sont dans les starting blocks. “Ce qui est sur internet fixe va se retrouver sur internet mobile”, commente Claude-Yves Robin, directeur général délégué au marketing et à la communication de France Télévisions.
Le groupe propose déjà une application gratuite. Mais, M. Robin imagine que très vite “un abonnement de quelques dizaines de centimes par an permettra d’avoir accès à un ensemble de services nourris par les émissions de France Télévisions”, comme les résultats sportifs exhaustifs ou des questions-réponses de culture générale.
