Les pays du G20 doivent “mieux coordonner” leurs politiques économiques

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érence de presse sur les avancées de la réforme du système bancaire et financier, le 02 juin 2010 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[02/06/2010 13:42:42] PARIS (AFP) Les pays riches et émergents du G20 doivent “mieux coordonner” leurs politiques économiques pour les rendre “plus favorables” à la croissance, tout en faisant de la réduction des déficits un “impératif”, a déclaré mercredi la ministre française des Finances, Christine Lagarde.

“On va examiner la situation économique de l’ensemble des pays (…) avec pour objectif de mieux coordonner nos politiques économiques pour les rendre un peu plus favorables à une croissance durable”, a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Paris, avant de se rendre en Corée du Sud pour la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20.

Selon elle, “un des sujets débattus” vendredi et samedi à Busan, dans le sud du pays, sera “comment on concilie une consolidation budgétaire nécessaire (…) et d’autre part un soutien à la croissance”.

“C’est toute la difficulté de l’exercice (…) il faut être extrêmement attentif à ne pas donner des coups de volant trop brutaux”, a-t-elle plaidé.

Christine Lagarde a réitéré que la réduction des déficits était “un impératif” mais aussi qu’il devait “être concilié et conciliable avec le maintien de la croissance dont on sait aujourd’hui qu’elle est fragile”.

La ministre a aussi souhaité que le G20 “avance sur les questions de régulation financière”, notamment sur la taxation des banques.

Au niveau européen, elle a redit qu’il fallait mettre en place “un mécanisme de gouvernement économique qui nous permette d’être une véritable zone économique et monétaire”.

Interrogée sur l’idée de la mise en place d’un forum des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro doté d’un secrétariat, elle a répondu que c’était “une des pistes” mais qu’elle n’avait pas été proposée par la France.

“Pour qu’une zone monétaire soit efficace il faut qu’elle soit dotée d’une politique économique coordonnée, il faut qu’elle soit dotée des instances qui permettent la mise en oeuvre et le respect de ces politiques et par conséquent il faut un niveau décisionnel approprié”, a-t-elle précisé.