Le chômage “stable à un niveau élevé” à 9,9% avec DOM au 1er trimestre

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ôle emploi de Dijon le 29 février 2009 (Photo : Jeff Pachoud)

[03/06/2010 09:18:38] PARIS (AFP) Le taux de chômage en France est resté “stable à un niveau élevé” au premier trimestre 2010 en France, à 9,5% de la population active en métropole et 9,9% avec les départements d’outre-mer (DOM), a indiqué l’Insee jeudi.

“Le taux de chômage est stable à un niveau élevé”, a précisé l’Insee dans un communiqué.

C’est “la première fois depuis le début de la crise financière mondiale en 2008” que la courbe marque le pas, s’est félicité la ministre de l’Economie et de l’Emploi Christine Lagarde dans un communiqué.

Dans ses prévisions publiées fin mars, l’Insee s’attendait à une légère progression du taux de chômage car la reprise de l’activité est molle.

“Pour la France métropolitaine, le taux de chômage s’établit à 9,5%, soit 2,7 millions de personnes”, a précisé l’institut, dont les données sont une estimation corrigée des variations saisonnières à “plus ou moins 0,4 point”.

Au quatrième trimestre 2009, le taux de chômage atteignait 9,5% en métropole et 9,9% DOM inclus, après révision, a indiqué l’Insee.

En métropole, les Français n’avaient plus connu un tel niveau de chômage depuis 1999.

Plus d’un demi-million d’emplois salariés ont été détruits depuis la crise en 2008, et au premier trimestre seul l’intérim a échappé au marasme.

La courbe du taux d’emploi en CDI, noyau dur de l’emploi stable, continue de s’affaisser, a indiqué l’Insee qui note également une “forte hausse du sous-emploi” (chômage partiel et temps partiel subi).

Selon l’Insee, le taux de chômage des 15-24 ans, les plus touchés par la crise, a reflué au premier trimestre 2010 à 23% (23,7% pour les hommes, -1,6 point et 22,3% pour les femmes, -0,6 point).

En métropole, 634.000 jeunes cherchaient du travail au premier trimestre, dont une majorité d’hommes.

Au quatrième trimestre 2009, le taux de chômage des jeunes avait atteint 24,2%, et même 25,3% pour le taux masculin, un record absolu depuis 1975.

Pour le gouvernement, “le repli du taux de chômage chez les jeunes reflète la relance de l’apprentissage, le retour à des taux de croissance positifs et le dynamisme de l’intérim”, selon Mme Lagarde.

En plein débat sur les retraites, les chiffres du premier trimestre font apparaître une dégradation de la situation de l’emploi des 50 ans et plus, dont 477.000 cherchaient du travail au premier trimestre.

Le taux de chômage des seniors a augmenté, atteignant 6,6% en métropole (+0,1 point).

“Il faut arrêter de se voiler la face, les entreprises n’embauchent pas les seniors car ils coûtent trop cher”, a estimé mardi le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, dont l’idée serait de permettre aux entreprises qui embauchent des chômeurs âgés d’être exonérées de cotisations patronales.

Le gouvernement recourt déjà à des exonérations pour faciliter le recrutement de jeunes en apprentissage, malgré les difficultés à boucler le budget de l’Etat et les comptes de la Sécurité sociale.

Pour les 25-49 ans, le taux de chômage est resté stable à 8,6% en métropole au premier trimestre touchant 1,579 million de personnes.

L’Insee mesure chaque trimestre le nombre de chômeurs, que la personne soit inscrite ou non à Pôle emploi. Son taux de chômage est calculé selon les normes du Bureau international du Travail (BIT), seule base de comparaison internationale.