Taxe bancaire : “Tout le monde ne sera pas au rendez-vous”, reconnaît Lagarde

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étaire américain au Trésor Timothy Geithner et la ministre française de l’Economie Christine Lagarde lors de la réunion du G20, le 5 juin 2010 à Busan (Corée du sud) (Photo : Andy Wong)

[05/06/2010 09:21:30] BUSAN (Corée du Sud) (AFP) La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a reconnu samedi en Corée du Sud que “tout le monde ne sera pas au rendez-vous” pour l’adoption d’une taxe mondiale sur les banques, même si “de nombreux pays sont d’accord pour examiner le principe”.

“Tout le monde ne sera pas au rendez vous de la taxe bancaire, mais nous sommes désireux d’être le plus nombreux”, a déclaré Mme Lagarde au terme d’une réunion avec ses homologues du G20 à Busan, port du sud de la péninsule coréenne.

“De nombreux pays sont d’accord pour examiner le principe de taxation qui devrait être accepté à la prochaine réunion” à Toronto, a ajouté la ministre.

Mais “si certains pays jugent que ce n’est pas nécessaire car il n’y a pas de risque systémique, on verra en temps voulu”, a encore déclaré Mme Lagarde.

Concernant la recapitalisation des banques ou l’augmentation de leurs capitaux, le G20 “a bien acté du principe de la différenciation. On ne peut pas faire exactement tout au même moment pour tout le monde”, a-t-elle souligné.

Le G20 encourage “le comité de Bâle à continuer ses travaux mais avec une différenciation selon les modèles des banques”.

Soutenu par les Etats-Unis et les Européens, le projet de taxe mondiale sur les banques est au centre d’une controverse.

Cette taxe, dont le produit serait versé au budget des Etats ou bien alloué à un fonds destiné à financer d’éventuels plans de sauvetage massifs du système bancaire, constituerait une sorte de “prime d’assurance”, a expliqué un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI) qui planche sur le sujet.

Mais le projet se heurte à l’opposition de plusieurs pays, principalement le Canada, le Brésil, l’Australie et l’Inde, dont les banques n’ont été pour rien dans la débandade financière et qui refusent de payer les pots cassés.