à Olkiluoto en Finlande, le 15 mars 2010. (Photo : Jacques Demarthon) |
[07/06/2010 15:15:17] PARIS (AFP) Le démarrage du réacteur nucléaire EPR d’Olkiluoto, en Finlande, conçu par le groupe français Areva a encore été reporté de 6 mois et n’interviendra que fin 2012, alors qu’il était initialement prévu à la mi-2009, a annoncé Areva dans un communiqué.
Ce réacteur finlandais est destiné à être le tout premier réacteur EPR de troisième génération, l’un des fers de lance des ambitions mondiales de la France dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Dès octobre 2009, le groupe énergétique finlandais TVO avait fait savoir que la mise en route du réacteur d’Olkiluoto, en cours de construction, pourrait être de nouveau retardée au-delà de juin 2012.
TVO demandait depuis l’automne dernier à Areva qu’il lui fournisse un nouveau calendrier de mise en service, au vu des nouveaux retards accusés sur le chantier, notamment dans la pose des tuyauteries.
“Compte tenu des progrès réalisés actuellement sur le chantier et du rythme des actions mis en place, l?exploitation nucléaire (…), caractérisée par le chargement du combustible dans le réacteur, interviendra fin 2012”, écrit Areva dans son communiqué.
Le réacteur de 3e génération (EPR) d’Olkiluoto est le premier réacteur de ce type construit dans le monde, avec celui de Flamanville (ouest de la France) dont l’exploitation commerciale est prévue en 2013, et les deux EPR de Taishan en Chine prévus pour démarrer en 2013 et 2014.
L’EPR résulte d’une technologie développée par le groupe public Areva avec l’allemand Siemens.
Les retards à répétition de l’EPR sont significatifs des déboires actuels de la filière nucléaire française, pourtant l’un des atouts industriels et technologiques de la France.
Le président français Nicolas Sarkozy vient de se voir remettre un rapport confidentiel rédigé par l’ancien patron d’Electricité de France (EdF) François Roussely et dans lequel sont consignées des recommandations pour l’avenir d’une filière qui souffre des désaccords entre ses principales entreprises, comme EdF et Areva.
En décembre dernier, la France avait perdu un énorme contrat à Abou Dhabi d’un montant de 20 milliards de dollars pour la construction de 4 réacteurs, au profit d’un consortium sud-coréen.