Objectif de la Commission Attali : croissance de 2,5-3,0% en France d’ici 2020

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à Paris (Photo : Miguel Medina)

[08/06/2010 16:39:18] PARIS (AFP) La Commission Attali, qui doit remettre en juillet au chef de l’Etat un nouveau rapport avec des propositions de réformes pour la France, vise une une croissance de “2,5-3,0%” d’ici 2020.

“Il faut que d’ici 2020 soit mis en place le socle d’une croissance durable, de 2,5% à 3%” par an, a souligné le président de cette Commission, Jacques Attali, en présentant son pré-rapport à la presse.

“Nous avons deux objectifs fondamentaux: réduire l’endettement public et améliorer l’emploi, les deux passent par la croissance”, a-t-il ajouté.

Selon lui, “si rien n’est fait”, la croissance française se bornera à 1-1,5% en rythme de croisière.

Parmi les pistes envisagées pour doper l’activité du pays, le pré-rapport cite notamment “un effort accru d’investissement et d’innovation” ou une “réforme du marché du travail”, mais sans propositions concrètes à ce stade.

Avec une croissance de 2,5%, “il faudrait trouver 60 milliards d’euros” pour atteindre l’objectif d’un déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2013, a-t-il souligné. Avec une croissance d’1,5%, “c’est dix milliards d’euros de plus par an qu’il faudra trouver, a-t-il estimé.

La Commission estime possible de ramener la dette publique (attendue à 83,2% du PIB en 2010) autour de 60% du PIB dès la décennie 2020.

Selon elle, la meilleure façon de réduire l’endettement et le déficit français, c’est de “faire des économies, pas augmenter les impôts”. Citant la volonté du gouvernement de rogner les “niches fiscales”, Jacques Attali a estimé que cela revenait à augmenter les impôts.

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy s’est réjoui de la “convergence entre les enjeux soulignés par la Commission à l’horizon 2020 et les initiatives lancées par le gouvernement en matière de réduction des déficits, de réforme des retraites et de préparation de l’avenir, avec la mise en oeuvre des investissements financés par le grand emprunt”.

La Commission devrait faire un nombre de propositions “assez limité” dans le rapport qu’elle remettra début juillet au chef de l’Etat.

En février Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient demandé à Jacques Attali de reprendre les travaux de la Commission pour la libération de la croissance française, après un premier rapport remis en janvier 2008.

Ce rapport contenait 316 propositions, dont environ 60% ont été suivies d’effet, s’est félicité Jacques Attali. Il a cité la loi de modernisation de l’économie, le grand emprunt, l’autonomie des universités ou la mise en place d’écoquartiers.